Le Renault Captur à l’unisson
Automobile. Le design du petit SUV polyvalent français évolue pour coller aux nouveaux codes esthétiques de la marque et en profite pour se mettre à jour technologiquement.
Renault a ressorti récemment des placards et dépoussiéré sa formule évocatrice de « voiture à vivre ». Simple et directe : dans le genre, on a rarement fait mieux comme accroche. En plus, elle colle plutôt bien à la philosophie automobile du constructeur. Et convient encore mieux au Captur, un des succès de la marque, diffusé à plus de deux millions d’unités en une décennie. Le Captur a réussi à trouver sa place sur le marché des SUV de petite taille (il mesure désormais 4,24 m de long) grâce à une polyvalence et des prestations d’ensemble d’un excellent niveau.
Dans une gamme Renault rajeunie et caractérisée par une inflexion profonde du style sous la direction de Gilles Vidal, transfuge de Peugeot, le Captur n’était pas au diapason de ce que le constructeur appelle son « nouveau langage design ». De quoi engager une profonde évolution esthétique à l’approche du 5e anniversaire du Captur avec un objectif mis en avant par Renault : être « plus statutaire ». Autrement dit, qui en impose davantage et suggère une impression de montée en gamme.
C’est la face avant qui concentre l’essentiel de cette opération esthétique. Explications de Paula Fabregat, la directrice projets Design du constructeur : « Nouveau Captur affirme sa personnalité avec de nouvelles proportions, plus athlétiques et dynamiques. Totalement métamorphosée, sa face avant horizontale, graphique et technologique dans son expression lui apporte une forte identité stylistique ». Il se rapproche également des dernières nouveautés Renault, ce qui lui permet de mieux s’insérer dans la gamme. Les optiques redessinées, full LED sur toute les versions, et les feux de jour à LED en forme de demi-triangle, une référence au logo Renault, le capot plat et la calandre amincie changent radicalement le visage du Captur.
À l’arrière, les évolutions se limitent à des blocs feux transparents et à un nouveau bouclier. Le tout se combine avec trois niveaux de finition dont l’inédite « Esprit Alpine », le nouveau haut de gamme qui se distingue en particulier par ses entourages de vitre noir brillant, le traitement de ses boucliers spécifiques et ses jantes exclusives de 19 pouces.
À bord, les évolutions sont multiples mais peu spectaculaires. Désormais la totalité de la nouvelle gamme reçoit une instrumentation digitale avec derrière le volant un écran de 7 à 10,25 pouces selon les finitions. Surmontant la console centrale, l’écran central tablette de 10,4 pouces intègre un nouveau système multimédia OpenR Link avec Google intégré sur certaines versions avec une multitude de nouveaux services et de contenus interactifs et d’applications exclusives à Renault.
De nouvelles selleries en tissus recyclés habillent les sièges et l’habitacle, l’option cuir disparait au profit d’un tissu enduit grainé marquant le grand retour du simili sous une appellation supposée plus flatteuse et les inserts chromés se font discrets.
Un coffre généreux de plus de 600l
Au rayon des gadgets destinés à faire parler, on notera une ambiance sonore signée Jean-Michel Jarre avec une entrée dans l’habitacle musicale. Jean-Michel Jarre également pour les piétons avec une alerte sonore à basse vitesse (jusqu’à 30 km/h). Sans oublier un éclairage de l’habitacle adaptant automatiquement la teinte selon un cycle de 24 h et le moment de la journée avec des couleurs froides le jour et chaudes la nuit. Selon Renault cela permettrait de s’offrir « un moment de zénitude ». À confirmer dans les embouteillages les jours de grands départs en vacances.
De façon plus concrète, la banquette arrière coulisse toujours sur 16 cm, proposant un coffre modulable jusqu’à 616 litres avec un espace plat en enlevant le plancher amovible et une longueur de chargement de 1,57 m. Le constructeur a profité de ce lifting pour faire le plein d’aides à la conduite de dernière génération tout en enrichissant le panel disponible et en offrant la possibilité d’en désactiver certaines d’un simple geste du conducteur.
Rien de nouveau sous le capot avec une gamme étendue de motorisations TCE, trois et quatre cylindres, avec des puissances de 90 à 160 ch. Parmi eux, un 1.0 turbo 100 ch fonctionnant au GPL, un bloc à hybridation légère 12 v et le 1,6 l 145 ch hybride simple E-Tech à boite de vitesse automatique dite « intelligente », une exclusivité Renault, qui concentre près de la moitié des ventes de Captur et se distingue par un niveau de consommation conventionnelle performant (4,7 l-4,9 l de sans plomb). Enfin, le constructeur s’est penché sur les trains roulants et l’assistance de direction dans le but d’optimiser le plaisir de conduite. Commercialisation en juin.