La location longue durée majoritaire

Location longue durée (LLD) ou location avec option d’achat (LOA), peu importe : de plus en plus de clients choisissent de ne plus être propriétaires de leur voiture mais de simples locataires. Un changement majeur dans la façon de « consommer » l’objet auto, devenu majoritaire en 2022, année où 52,4% des modèles immatriculés l’ont été soit en LLD ou dans une moindre mesure en LOA.

Il y en avait seulement 30% quatre ans plus tôt ! Cette mutation touche également les occasions, puisque 25% changent de mains en adoptant les mêmes modes de financement. Du côté des sociétés, plus de 60% des véhicules sont loués : la pratique n’est pas nouvelle, même si elle s’accentue (+11% depuis le début de l’année) et répond à des logiques de gestion.

Dans un contexte fortement inflationniste avec une véritable explosion des prix de vente des voitures neuves, les différentes possibilités de location présentent l’avantage de rendre moins perceptibles ces augmentations en les lissant sous la forme de loyers mensuels. Une sorte de trompe-l’oeil car au bout du compte, ces hausses sont répercutées in extenso. Une évidence.
Cela explique l’allongement des durées de location pour compenser les hausses sans trop alourdir le montant des mensualités.

D’autant plus que la hausse du coût du crédit a contribué lui aussi à alourdir l’addition. Le problème se pose également lors d’un achat à crédit, puisqu’aujourd’hui 70% des voitures font l’objet d’un financement, quel qu’il soit.

Le choix de la location va également de pair avec l’accroissement des parts de marché des véhicules 100% électriques. D’une part parce que leurs tarifs sont plus sensiblement élevés, et d’autre part parce que le marché de l’occasion des voitures électriques est très récent avec des contours encore difficiles à cerner avec précision. Louer sa voiture électrique permet d’éviter les incertitudes liées à sa revente ou à sa reprise...

Bien faire son choix

Autre avantage mis en avant pour conquérir de nouveaux clients : les offres « tout compris » qui réunissent la location, l’assurance et l’entretien. De quoi rassurer les hésitants en leur donnant une visibilité sur leur engagement financier et en leur permettant de déterminer dans leur budget mensuel la part dévolue à leur voiture.

Ces diverses contraintes budgétaires ont donné naissance à un nouveau type de location, la location de moyenne durée avec un engagement moins étendu dans le temps. Elle est adaptée plus particulièrement au financement d’un modèle de seconde main récent.

Dans l’univers de la location automobile, les problèmes se posent le plus souvent à l’échéance du contrat. D’abord, parce que l’engagement prévoit un kilométrage maximum, variable selon les cas et lié au montant de la mensualité. En cas de dépassement, les kilomètres supplémentaires font l’objet d’un complément de facturation. Une règle facile à comprendre et à respecter.

Autre élément à prendre en compte : les frais de remise en état de la carrosserie, en particulier. En trois ou quatre années de vie urbaine, une voiture échappe rarement aux rayures, coups de portières, jante frottée contre un trottoir, parechoc éraflé, etc... L’inspection vétilleuse peut entrainer une addition indigeste.

On peut la limiter en reprenant un autre modèle chez le même distributeur en considérant qu’il s’agit d’un élément de la négociation commerciale. Autre solution, corriger les défauts constatés avant de rendre la voiture au terme du contrat. C’est la plupart du temps moins onéreux.

Avant de se laisser tenter par un montant de mensualité prometteur, correspondant sauf exception à un modèle beaucoup plus modeste en motorisation et en finition que celui présenté sur les publicités, il est indispensable de bien cerner l’ensemble de l’offre. Et d’éviter de se fixer une marque ou un modèle précis.

En fonction d’une multitude de paramètres, notamment le cycle de vie de leurs voitures ou leur volonté de conquérir de nouveaux clients, les marques proposent des solutions qui peuvent être plus ou moins intéressantes.