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Marché automobile : le verre à moitié plein

Marché. Premier semestre encourageant avec une progression dépassant 15% avec près de 900.000 immatriculations. Mais les chiffres restent inférieurs à ceux d’avant la crise sanitaire.

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Photo de la Clio
À charge pour la Clio restylée de confirmer au second semestre les bonnes performances de Renault, enregistrées depuis le début de l’année. (Crédit : DR)

Un coin de ciel bleu mais pas encore un soleil éclatant. Le bulletin météo du marché automobile national depuis le début de l’année confirme la tendance observée depuis plusieurs mois avec des immatriculations en hausse. Cela a été encore le cas en juin avec 190 847 voitures particulières écoulées, une progression de 11,5% comparativement à 2022. Si on y ajoute les utilitaires légers, le gain atteint 12,5% pour un total de 233 547 véhicules.

Des données à relativiser car ces bons chiffres clôturant la première partie de l’année restent inférieurs à ceux enregistrés en juin 2020 à la sortie du premier confinement avec 233 820 unités. En analysant les performances des différents constructeurs, les spécialistes ont également noté des milliers d’immatriculations opportunistes les 29 et 30 juin chez plusieurs d’entre eux pour améliorer leurs résultats. Plus de 21 000 voitures (11% du total du mois !) pour le dernier jour de juin. Un cas de figure classique.

Pas de quoi faire la fine bouche cependant, d’autant que des problèmes récurrents subsistent. Si la pénurie de composants électroniques semble s’atténuer pour de nombreuses marques, les retards de livraison, liés à un manque de chauffeurs, perturbent encore le quotidien d’une bonne partie d’entre elles.

À l’issue du premier semestre 2023, les 889 776 immatriculations de voitures particulières marquent une progression de 15,3% par rapport à l’année précédente. Cela reste toutefois inférieur à 2021 et encore davantage si on fait la comparaison avec 2019, l’année de référence avant la crise sanitaire avec une perte de plus de 276 000 voitures. Un gouffre !

199 000 immatriculations pour Renault

Dans ce total, le méga groupe Stellantis se taille la part du... lion avec une part de marché de 31,4% mais avec une progression limitée à 1,4%, très inférieure à la moyenne générale. Peugeot, la marque leader du groupe, concentrent pratiquement la moitié des immatriculations de la galaxie Stellantis mais gagne seulement 2,9% (165 948 unités) alors que DS (+19%) et Opel (+13%) performent davantage.

La commercialisation récente des DS4 et la bonne tenue de la DS7 font du bien à la marque alors que le renouveau de l’ensemble de la gamme Opel et son électrification portent leurs fruits. De son coté, Citroën est toujours à la peine avec un recul de 1,6% (66 587 unités). Pas simple pour le Double Chevron.

Avec 226 335 immatriculations et une part de marché de 25,4%, le groupe Renault réussit son début d’année en affichant une progression de 17,5% (226 335 voitures). Les deux marques phares du Groupe en bénéficient. À commencer par Dacia qui gagne 24,8% (80 563) et dépasse désormais 9% de part de marché.

La Sandero, toujours 3e meilleure vente, reste incontournable alors que le Duster achève sa carrière en beauté dans le top 10. Renault frôle les 199 000 immatriculations (+13,4%) et totalise à elle seule 18,4% de part de marché. Alpine, avec plus de 1 000 berlinettes A110 écoulées, connait une jolie embellie (+11,4%).

Les marques importées représentent 42,6% des ventes avec en tête le groupe Toyota qui approche les 60 000 voitures (+17,3%) dont 57 451 pour Toyota (+17,1%) et 2 165 pour Lexus (+24%). La suite ? Les observateurs du secteur restent prudents. Un coin de ciel bleu sans aucun doute mais les nuages n’ont pas encore disparu à l’horizon.