Automobile

Porsche Taycan, plus de 1100 ch électriques

Constructeur. Qui l’aurait imaginé ? La Porsche de série la plus puissante de l’histoire de la marque est une berline 100% électrique. Exclusivité et performances hors-normes garanties.

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Photo de la Porsche Taycan Turbo GT
La Porsche Taycan Turbo GT peut s’habiller d’un violet céleste exclusif. (Crédit : DR)

Ceux qui doutent du potentiel sportif des voitures électriques sont invités à se pencher sur la fiche technique et les performances de la Porsche Taycan Turbo GT, la première berline cinq portes de la marque exclusivement électrique. Comme si le constructeur allemand, motoriste d’exception réputé pour ses voitures hautes performances, avait à coeur de démontrer que sa conversion au tout électrique n’avait rien changé. La Taycan le confirme de façon éclatante avec une version turbo GT, complétée par une variante dénommée « Pack Weissach », allégée et dépourvue en particulier de sièges arrière, encore plus tranchante.

Les chiffres de puissance mis en avant sont ébouriffants : un niveau de « base », les guillemets s’imposent, de 580 kW, une fonction « launch control » (départ automatisé hérité de la course auto), porté à 760 kW en mode « overboost » apportant un surcroit temporaire de chevaux supplémentaires. Selon les calculs du constructeur, un pic de puissance de 815 kW peut même être atteint pendant deux secondes. 815 kW, c’est l’équivalent de 1 106 ch pour un moteur thermique.

Aucune super sportive thermique n’atteint de tels sommets, à l’exception des rarissimes Bugatti, produites à l’unité. Le couple maximal culmine à 1 340 Nm, assurant des accélérations et des reprises d’un niveau rarement atteint : 2,2 secondes pour la Taycan Turbo GT dotée du Pack Weissach pour passer de l’arrêt à 100 km/h, 6,4 secondes pour le 0 à 200 km/h. Autres éléments concrets : une vitesse maxi de 305 km et une autonomie électrique conventionnelle jusqu’à 505 km. Pas en exploitant le plein potentiel de la Taycan turbo GT, cela va de soi. Pour autant, inutile de se leurrer, une motorisation électrique n’aura jamais la noblesse mécanique d’un Flat-six ou d’un V8 Porsche. Et encore moins les vocalises qui accompagnent la montée dans les tours...

Des prestations dynamiques de haute volée

La dotation de la berline électrique Porsche se hisse à un niveau d’exigence rare : jantes forgées de 21 pouces aux rayons fraisés, disques de frein allégés en céramique, spoiler arrière adaptatif en fibre de carbone, sièges baquets intégraux en polymère renforcé de carbone. Dans sa recherche de gain de poids, le constructeur a supprimé la commande électrique du hayon. Faut-il lui en faire grief ? Au total, 75 kg ont été gagné par comparaison avec la version Turbo. La berline électrique Porsche ne se contente pas d’aligner les chiffres impressionnants. Elle confirme son potentiel sur piste dans les conditions les plus exigeantes. Avec comme juge de paix : le fameux « vieux » Nürburgring, l’impitoyable « Nordschleife », le tracé de près de 21 km aux 73 virages de la boucle nord. Aux mains expérimentées de l’essayeur maison Porsche, certes rapide mais pas au niveau d’un pilote de course en activité, la Taycan Turbo GT a bouclé un tour en un peu plus de sept minutes.

26 secondes plus vite que le chrono établi au volant d’une Taycan Turbo S Pack Performance. C’est tout simplement le meilleur temps jamais accompli par une voiture 100 % électrique et par une berline tous types de motorisations confondus. On pourra considérer que toutes ces prouesses n’ont pas vraiment d’utilité dans l’utilisation quotidienne d’une Porsche Taycan. Argument imparable, applicable à l’écrasante majorité de la production automobile, qu’elle soit électrique ou thermique. Mais c’est oublier que les voitures aux performances hors normes, outre la part de rêve qu’elles incarnent, servent aussi à faire progresser des technologies dont bénéficieront ensuite l’ensemble des voitures. Porsche Taycan Turbo GT, à partir de 246 538€.