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« Demandez Angela », l’ange gardien des rues troyennes

Sécurité. « Demandez Angela » permet aux personnes harcelées ou en insécurité dans la rue de trouver refuge et aide dans un lieu partenaire qui arbore l’autocollant en vitrine.

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  • Photo de la signature de la convention "Demandez Angela"
    La signature de la convention par la Ville de Troyes, l’État et le CIDFF en mairie de Troyes. (Crédit : MBP)
  • Photo d'un panneau d'affichage informant sur la campagne de communication
    Une campagne de communication a été réalisée pour informer les habitants. (Crédit : MBP)

« Il faut que la honte et la peur changent de camp et que les femmes ne se sentent plus en insécurité dans la rue », insiste Cécile Dindar, préfète de l’Aube, signataire de la convention tripartite de l’opération « Demandez Angela » avec la Ville de Troyes et le CIDFF (centre d’information sur les droits des femmes et des familles).

Les bars, hôtels, commerces et autres établissements recevant du public s’engagent à porter assistance et à soutenir toutes les personnes qui font appel à eux en entrant dans leur établissement. Ils sont identifiables grâce au sticker collé sur leur vitrine et ont suivi une formation sur la façon d’accueillir les victimes. Le dispositif dédié tant aux femmes qu’aux hommes doit rassurer et sécuriser les personnes face au harcèlement de rue pour échapper à leur agresseur.

« Il faut être aux côtés de celles qui au quotidien sont les victimes de discrimination, de harcèlement de rue, de mauvais regards, de sifflements », poursuit François Baroin, maire de Troyes. « La Ville est aux côtés de l’État pour assurer la tranquillité publique. C’est le rôle d’un élu local de rappeler les principes de vie en commun et déclencher une prise de conscience nécessaire pour que l’espace public ne soit plus un espace d’insécurité, que toute personne ait un lieu refuge où accueil écoute et bienveillance seront de mise ».

27 lieux de refuge à Troyes… pour le moment

Rappelant que la majorité des jeunes femmes de 15 ans ont déjà subi un outrage sexiste et que les hommes sont plus souvent victimes d’outrage sexuel lié à leur orientation, Cécile Dindar a également précisé que « ces outrages ne sont plus des contraventions mais des délits » punis de 1 500 € à 3 750 € s’ils sont aggravés.

Le réseau de solidarité et d’assistance aux victimes de harcèlement se met en place. Aujourd’hui, 11 commerces, 11 établissements recevant du public et 5 autres structures sont labellisés « Demandez Angela » à Troyes, soit 27 lieux de repli. « Nous allons organiser d’autres sensibilisations pour augmenter le nombre d’adhérents et le déployer dans d’autres communes du département », poursuit Virginie Virey, directrice du CIDFF Aube. Le dispositif est gratuit et anonyme. La Ville de Troyes mène actuellement une campagne de communication et d’affichage pour informer le plus grand nombre et les macarons apparaissent dans les vitrines avec QR code pour connaître les autres anges gardiens de la rue.

Pour devenir adhérent « Demandez Angela » :

angela.cdiffaube@gmail.com
Tél. 03 25 73 15 25