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La biodiversité : un enjeu déterminant pour les agriculteurs

Agriculture. À l’initiative de la FDSEA de la Marne, 21 partenaires du monde agricole et viticole lancent un nouveau concours « Cultive ta biodiv » pour les agriculteurs de la Marne, de l’Aisne, des Ardennes, de l’Aube, de la Haute-Marne, de la Meuse et de la Seine et Marne.

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Photo de plusieurs agriculteurs du territoire
Plusieurs agriculteurs du territoire se sont réunis le 16 avril pour donner le top départ du concours. (Crédit : MM)

Cinq ans après le concours « Sors tes couverts », organisé par les chambres d’agriculture à travers toute la France, un nouveau challenge visant à promouvoir la biodiversité a été lancé par la FDSEA de la Marne, le 16 avril. S’adressant aux agriculteurs de la Marne, de l’Aisne, des Ardennes, de l’Aube, de la Haute-Marne, de la Meuse ou de la Seine et Marne, l’objectif du concours « Cultive ta biodiv » est de communiquer sur les pratiques positives que les producteurs peuvent mettre en place.

Le concept est simple, les participants doivent envoyer une photo d’une action mise en place dans leur exploitation avec une explication attenante. Ainsi, du 27 avril au 26 mai, les agriculteurs et les viticulteurs réalisant de l’agroforesterie, des couverts, bandes fleuries, haies, jachères, Zone de Non Traitement, dispositifs végétalisés permanents ou tout autre dispositif ayant un impact positif sur la biodiversité, peuvent s’inscrire pour peut-être remporter le concours. « L’objectif principal est de faire connaître les bonnes pratiques dans le milieu agricole et de donner ainsi envie aux producteurs de se lancer. C’est aussi l’occasion de communiquer aux collectivités et au grand public les nouveaux procédés en matière de biodiversité », explique Sylvain Duthoit, conseiller en agronomie à la Chambre d’agriculture de la Marne (CMA).

« Oublier les stéréotypes »

« Regarder l’environnement différemment », tel est l’objectif que s’est fixé la CMA. « Les pelouses vertes parfaitement taillées sans pissenlits ne sont pas naturelles, il faut changer notre vision. Le premier travail est de convaincre les agriculteurs que chacun peut contribuer au développement de la biodiversité, une bordure de chemin de 30 cm peut par exemple suffire. Il faut donc lever les peurs pour pouvoir avancer », ajoute-t-il. « Face au dérèglement climatique, nos sols sont de plus en plus chauds et secs, la biodiversité est en train de disparaître. Il est grand temps d’agir ! Contribuer au développement de la biodiversité dans nos exploitations est devenu un enjeu majeur. Cela fait 9 ans que j’ai mis en place une stratégie de conservation des sols et c’est un vrai succès », illustre Arnaud Billet, agriculteur à Bouleuse.

Il existe en effet une multitude de pratiques pour contribuer au développement de l’écosystème, un seul procédé pouvant répondre à plusieurs enjeux en même temps (voir exemple encadré).

« Actuellement, l’eau se fait de plus en plus rare. Or, c’est le premier élément de la vie. Les producteurs peuvent donc créer ou remettre en état des mares. Certains le font déjà, l’impact sur la faune est impressionnant », poursuit le conseiller en agronomie de la Chambre d’agriculture de la Marne. « S’engager dans le développement de la biodiversité doit être considéré comme un investissement sur le long terme et non une dépense », précise Arnaud Billet.

Ainsi, le jury, composé des partenaires du concours comme Cérèsia, la Chambre d’Agriculture de la Marne, Vivescia ou encore la Fédération de la Chasse, souhaite recevoir des projets originaux et innovants afin de peut-être trouver de nouvelles solutions écologiques…