Ayant occupé plusieurs postes à hautes responsabilités chez Airbus, membre de la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse Haute-Garonne, conseiller au commerce extérieur, senior partner au sein de la société d’investissement Tikehau Ace Capital, propriétaire de vignobles, Éric Zanin, 65 ans, n’envisage pas une seule seconde de prendre sa retraite à temps plein.
Ce Toulousain a pratiquement fait le tour du monde et n’est pas près de s’arrêter en si bon chemin. Des États-Unis à la Chine, du Moyen-Orient à la Russie, de la Corée du Sud au Maroc, Éric Zanin aura en effet dédié sa vie au constructeur Airbus et aux PME désireuses d’exporter, sans jamais perdre ses racines occitanes.
Diplômé de l’Insead, de l’IFG Executive Education et de l’École nationale supérieure des arts et métiers, Éric Zanin, a également suivi une formation en stratégie internationale au sein du Massachussetts Institute of Technology.
Il a commencé sa carrière au sein de l’Aérospatiale en 1980, avant d’occuper à partir de 1992 le poste de directeur des opérations satellites au Centre spatial de Cannes. En 1997, Éric Zanin revient dans la Ville rose en tant que directeur des chaînes d’assemblage d’Airbus.
Un retour aux sources dans la ville de l’aéronautique qui lui permet de renouer avec sa passion pour les avions.
« Durant mon enfance, je fabriquais des maquettes d’avion. Le Concorde a été une révélation. C’est une passion qui ne m’a jamais quitté et que je me plais à transmettre »
Ce poste à responsabilités lui permet de piloter les équipes du constructeur toulousain, de la chaîne d’approvisionnement à la conception des avions, jusqu’en 2003.
L’année suivante, Éric Zanin est chargé de la coopération internationale, au sein d’Airbus. Sa mission consiste à développer l’entreprise à l’échelle internationale et à trouver des partenaires partout dans le monde.
De 2004 à 2009, il participe notamment à la création de différents partenariats en Asie – sa « région de prédilection » –, notamment en Chine, ainsi qu’aux Émirats arabes unis. En 2010, Éric Zanin devient directeur des achats de sous-traitance du constructeur toulousain.
Il coordonne alors la politique d’approvisionnement entre les sites de production et les fournisseurs, et négocie des contrats de sous-traitance. Un poste qu’il occupe jusqu’en 2015.
Dès cette année, il devient directeur des programmes long courrier de l’A330 et l’A380, et endosse la présidence du constructeur d’avions régionaux ATR, la filiale d’Airbus et de Leonardo. Un poste qui lui permet d’embrasser à nouveau une carrière à l’international. Éric Zanin parcourt le globe et livre des avions dans près de 58 pays.
La tête dans les avions, mais pas seulement !
Grâce à cette carrière qui l’a conduit partout dans monde, Éric Zanin a acquis une irremplaçable expérience en matière de commerce international qu’il met aujourd’hui au profit d’autres entreprises.
Attaché à ses racines toulousaines, il est en effet conseiller au commerce extérieur et membre de la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse Haute-Garonne depuis 2014.
« J’aide des entreprises toulousaines, des start-up et des PME, à s’implanter à l’international, à conquérir de nouveaux marchés, à trouver des distributeurs… »
En sa qualité de conseiller, Éric Zanin a par exemple aidé des PME à s’implanter en Corée du Sud et en Afrique-du-Sud. Une fonction qu’il occupera jusqu’en 2026.
Dans la même optique, depuis 2020, il est senior partner au sein de la société d’investissement Tikehau Ace Capital. « Il s’agit d’un fonds d’investissement visant à restructurer les entreprises ayant souffert de la Covid 19, notamment dans le domaine de l’aéronautique ».
Dans ce cadre, Éric Zanin conseille les entreprises dans leur développement à l’international. L’attachement pour les avions n’est donc jamais très loin. Mais plus que la passion pour l’accompagnement des entreprises et l’aéronautique, c’est la transmission qui anime ce professionnel.
Ponctuellement, Éric Zanin donne des conférences sur le commerce extérieur, notamment à l’Institut catholique de Toulouse (ICT) et à l’Institut supérieur du transport et de la logistique internationale.
« Ce qui m’anime dans ces conférences, c’est de pouvoir transmettre ma passion aux jeunes générations et d’éveiller leur curiosité. »
« Qui plus est dans une ville comme Toulouse qui m’est chère », confie le dirigeant.
Enfin, quand Éric Zanin garde les pieds sur le sol français, il se rend dans ses terres viticoles près de Collioure. « J’ai l’habitude d’y rester quatre à cinq mois par an. Là-bas, je vends mes récoltes au cellier des Dominicains pour produire du vin AOP de Collioure et de Banyuls ».
En ce qui concerne le futur, le Toulousain regorge d’idées, à commencer par le sport. Très actif, il prévoit de consacrer plus de temps au golf, à la course à pied et au ski.