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Drekan dopé par les Jeux Olympiques

Sport. Drekan, spécialiste des équipements électriques industriels établi à Beautor, dans l’Aisne, s’engage pour les JO.

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Jeux Olympiques 2024
(Crédit : Unsplash)

Les débuts ont été compliqués. La société Drekan a repris en 2019 les anciens établissements ALB (Aciéries et laminoirs de Beautor), rachetés entretemps par la filiale européenne du sidérurgiste russe NLMK et fermés depuis 3 ans. Cette émanation du groupe Axciss comptait y installer un atelier de maintenance pour puissantes « machines tournantes », comme des alternateurs, avec l’objectif d’y développer une activité de reconditionnement d’éoliennes, on le sait fort nombreuses dans la région.

En tout, près de 7 millions d’euros devaient être investis. Rien ne s’est passé comme prévu. Il a d’abord fallu essuyer l’épidémie de covid. Puis, Axciss a dû résoudre un contentieux surprenant avec le fisc à propos de la taxe foncière grevant la friche industrielle. Enfin, Drekan a rencontré de sérieuses difficultés dans le recrutement des personnels techniques espérés. Si bien que sur la centaine d’embauches annoncée, l’entreprise n’en a pour l’heure effectué qu’une trentaine.

L’opportunité des JO

Mais l’espoir est revenu grâce aux demandes d’équipements pour les Jeux Olympiques Paris 2024. Drekan a su opportunément changer ses priorités. Elle a mis en avant son savoir-faire dans le domaine des transformateurs, des cabines haute tension logées dans des containers recyclés et des groupes électrogènes. Les installations sportives, durables ou éphémères, sont gourmandes en énergie. Le patron d’Axciss, dont le siège a été transféré lui aussi à Beautor, située entre Tergnier et La Fère, n’en dit pas plus.

Il s’assure néanmoins que les projets s’accumulent, mais qu’il est obligé d’en refuser certains, faute de main d’œuvre suffisante. Il a toujours une vingtaine de postes à pourvoir et recherche déjà une trentaine de personnels en CDD pour finaliser la mise en place des équipements cet été. Au total, le carnet de commandes de Drekan se monterait à 17 millions d’euros. Et son avenir dans l’Aisne semble s’inscrire, enfin, dans la durée.