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Mimetys ravive les couleurs de Chevillon Imprimeur

Développement. Reprise à la barre du tribunal de commerce de Sens, l’imprimerie poursuit désormais sa longue histoire débutée en 1933 sous de nouveaux auspices et avec des ambitions retrouvées.

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Photo de Frédéric Wagner et Jean-Pierre Sage
Depuis la reprise de Chevillon Imprimeur par le groupe Mimetys, Frédéric Wagner, responsable de site, et Jean-Pierre Sage, responsable commercial, s’emploient à redynamiser leur offre. (Crédit : JDP)

Longtemps citée comme exemple de société coopérative de production (Scop), Chevillon Imprimeur a pourtant bien failli disparaître du paysage industriel icaunais il y a un peu plus d’un an. Une trésorerie exsangue conjuguée au départ progressif des cadres historiques et au désintérêt des clients avait gravement fragilisé cette référence de l’impression et du façonnage de magazines, jusqu’à voir prononcer sa liquidation judiciaire à l’automne 2022, le tout, dans un contexte économique des plus incertains pour le secteur de l’imprimerie qui enregistrait, notamment, la défaillance de plusieurs papeteries du géant franco-britannique Arjowiggins, entraînant une pénurie sans précédent de matières premières.

« Des cinq candidats à la reprise, nous étions les seuls à garantir la continuité de l’activité et à conserver les 16 salariés de l’entreprise, relate Jean-Pierre Sage, le nouveau responsable commercial de Chevillon Imprimeur. Nous nous attachons aujourd’hui à reconstruire une politique commerciale efficace en consolidant notre portefeuille clients et en refidélisant ceux qui se sont détournés de nous ». Intégrée à Mimetys (56 salariés, 10 millions d’euros de chiffre d’affaires), l’imprimerie sénonaise complète à présent l’éventail de services d’impression du groupe seine-et-marnais à destination des entreprises et des collectivités territoriales. Aujourd’hui, elle compte près de 200 clients répartis principalement en Bourgogne-Franche-Comté, en Île-de-France et en Centre-Val-de-Loire et a enregistré l’an dernier un chiffre d’affaires de l’ordre de trois millions d’euros.

Process plus écologiques

Labellisée PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) et FSC (Forest Stewardship Council) garantissant « l’éco-traçabilité » du papier utilisée, Chevillon Imprimeur s’est, par ailleurs, engagée dans une démarche active de développement durable en bannissant, par exemple, les emballages plastiques, en privilégiant les encres d’origine végétale ou en utilisant des produits biodégradables pour le nettoyage de son parc machine. « Pour rester concurrentiels dans notre domaine, nous devons être en capacité d’investir dans du matériel performant et d’être toujours plus innovant », souligne Frédéric Wagner, responsable du site. Dans sa nouvelle entité de Sens, Mimetys projette déjà d’opérer de nouveaux investissements dans les années à venir afin de soutenir son développement.