Hommes et chiffres

Une année de transition(s)

Vœux. Dans un zénith bien rempli, le maire de Dijon et président de Dijon métropole François Rebsamen a présenté ses vœux et son souhait d’une ville et d’une métropole « sociales, écologiques, innovantes ».

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Photo de François Rebsamen
François Rebsamen, devant les élus de la métropole s’est exprimé face à un auditoire fourni. (Crédit : JDP)

François Rebsamen avait choisi le Zénith dijonnais pour ses vœux – un choix judicieux au vu de l’affluence – pour l’année 2024, identifiée comme l’année d’une « politique de transition », où les enjeux de l’écologie, du logement et du renouveau urbain sont plus que jamais d’actualité.

Alors que la métropole dijonnaise est, comme Besançon, le seul pôle à gagner en démographie, le logement est une préoccupation majeure pour Dijon et sa couronne. « La crainte d’un blocage des parcours résidentiels est réelle, a affirmé François Rebsamen. Il va falloir être très volontariste pour sortir des logements en 2024 et 2025. Je n’oublie pas, a-t-il ajouté, l’enjeu économique pour nos entreprises, ni le sujet de l’emploi. Le secteur de la construction et des travaux publics occupe 12.000 emplois dans la métropole ». Le président-maire a proposé la formule de « densification raisonnable » pour qualifier cette politique du logement souhaitée pour la ville et la métropole ) la loi Zéro artificialisation nette lui offrant, à cet égard, un cadre réglementaire inopposable.

Sur le plan de l’écologie, François Rebsamen a rappelé que l’action « rempart contre le pessimisme » constituait le terreau de la majorité municipale de son « ambition de faire de Dijon la première vraie métropole écologique de France ». La métropole, a-t-il martelé, « produit davantage d’énergie qu’elle n’en consomme pour son propre patrimoine et le fonctionnement de ses propres services,- 554 GWh produits pour 530 GWh consommés, ndlr -, elle est donc une collectivité à énergie positive ».

Sur ce registre, il a vanté le réseau de chaleur urbain « de 120 km, le troisième plus grand de France » et « alimenté à 70% par les énergies renouvelables », le projet Response (transformer le quartier prioritaire Fontaine-d’Ouche en quartier à énergie positive), et l’engagement dans les programmes « 100 villes climatiquement neutres et intelligentes à horizon 2030 » et « 30 villes pilotes » (renforcement des coopérations locales).

Enfin, la politique de renouvellement urbain s’illustre au travers du réaménagement de plusieurs sites (place du 30 Octobre, base nautique du Lac Kir, Grand Théâtre, bibliothèque Colette…) et plusieurs quartiers, une politique que la première adjointe Nathalie Koenders ira défendre devant les Dijonnais d’ici aux vacances de février.

Nathalie Koenders également citée au tout début de l’allocution de François Rebsamen, ce dernier soulignant publiquement qu’on lui devait « à elle et à personne d’autre » le passage du Tour de France à Dijon. Un passage de flambeau en cohérence avec 2024, année olympique, qui verra la flamme traverser le département…