Collectivités

Clément Beaune dorlote le transport ferroviaire

Transport. Un ministre, 1.200 professionnels, 13 pays représentés, le rendez-vous des professionnels du ferroviaire Mecateameetings à Montceau-les-Mines fait un carton plein !

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Photo de Clément Beaune
Le ministre des transports Clément Beaune (au centre) a fait une visite expresse sur le salon, preuve de l’importance de celui-ci. (Crédit : Fabien Dominguez/Mecateamclusters)

C’est LE rendez-vous des professionnels du ferroviaire qui ne s’y sont pas trompés, plus de 1.200 d’entre eux étaient attendus sur le salon Mecateameetings. Le ministre des transports, Clément Beaune non plus, d’ailleurs n’a pas manqué l’occasion d’une visite express - une heure - accompagné de Didier Stainmesse, PDG de Novium, entreprise spécialisée dans la construction, la maintenance des engins spéciaux destinés aux travaux ferroviaires, travaux publics ou de la défense terrestres et navale, notamment engagé dans le retrofit - remplacement des moteurs thermiques par des moteurs électriques sur des véhicules existant.

Une rencontre à point nommé pour le ministre qui souhaite donner « la priorité à l’innovation et la décarbonation ». Passé de 750 visiteurs en 2021 à plus de 1.200 en 2023, le Mecateameetings est devenu en deux ans un salon de référence dans le domaine à tel point que les industriels, venus de 13 pays, dévoilent leurs nouveautés à l’occasion de ces rencontres.

La visite de Clément Beaune n’avait donc rien du hasard. Avec 140 entreprises du secteur, le pôle national Mecateamcluster entend jouer un rôle majeur dans la conception, la maintenance mais aussi la formation et bénéficier de l’enveloppe de cent milliards d’euros d’investissements promise par le gouvernement d’ici 2040. Parmi les projets du pôle national, la construction d’une voie expérimentale longue d’un kilomètre d’ici à 2027 pour un coût de trois millions d’euros.

Le Fret rançonné par Bruxelles

Une visite qui s’effectue aussi dans un climat difficile pour le ferroviaire. Soupçonnée par Bruxelles d’avoir accordé des aides illicites à l’activité Fret - pour atteindre une dette de 5,3 milliards d’euros - la France a préféré l’accord - signé en mai dernier - à la bataille juridique. Le premier janvier 2024, Fret SNCF, qui affiche des taux de croissance exceptionnels, devra donc céder 23 lignes de transport de marchandises à la concurrence, vendre 62 locomotives sur (sur 730), céder des actifs immobiliers transférer 10 % de ses effectifs, (environ 500 cheminots) au sein du groupe SNCF. Une cession qui représente près de 730 millions d’euros, soit 20% de son chiffre d’affaires.