Clap de fin pour Marelli à Saint-Julien-du-Sault
Automobile. Mercredi 4 octobre, la direction a annoncé la fermeture du site au Comité social et économique (CSE) menaçant les 125 salariés de l’équipementier italien.
Cette fois, le couperet est tombé. Après des suspicions de délocalisation de l’activité en Slovaquie, en 2021 et en 2022, qui avaient entraîné plusieurs mouvements de grève, Marelli Automotive Lighting a décidé de cesser la production dans deux de ses implantations françaises, à Argentan dans l’Orne et à Saint-Julien-du-Sault dans le Jovinien. Au total, près de 300 postes vont être supprimés dès le début de l’année prochaine. L’annonce a immédiatement provoqué un débrayage massif sur les deux sites.
« Ces deux dernières années l’usine n’a travaillé qu’à 30 % de sa capacité », explique le groupe italien qui « fait état d’une perte d’exploitation significative de plus de 24 millions d’euros entre 2018 et 2022 » pour justifier cette fermeture, rappelant aussi que les « prévisions de marché sont négatives pour les années à venir ». Les représentants syndicaux mettent en cause, quant à eux, « l’influence » de l’actionnaire majoritaire, le fonds américain KKR, rapporte La Tribune.
Contexte économique trouble
Spécialisé dans la fabrication des optiques arrière, Marelli Automotive Lighting doit faire face, à l’instar de nombreux équipementiers automobiles, au contexte économique incertain qui touche le secteur, ces dernières années, frappé à la fois par la chute des ventes, la crise des matières premières et les restructurations successives des constructeurs.
Il y a deux ans, déjà dans le centre de l’Yonne, l’Allemand Benteler Automotive avait annoncé, lui aussi, la fermeture de son site de Migennes occasionnant le licenciement de près de 400 salariés, pour des raisons similaires. Présent sur tous les continents, le groupe Marelli emploie près de 50.000 personnes réparties sur quelque 170 implantations.