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Dijon Bourgogne Invest : deux ans déjà au service de l’attractivité

Entreprises. L’agence d’attractivité de la métropole dijonnaise fête sa première année de plein exercice. 2023 aura vu l’aboutissement de 15 projets d’implantation, représentant 300 emplois à trois ans.

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Photo de Stéphane Bossavit et Catherine Petijean
Stéphane Bossavit et Catherine Petijean. (Crédit : JDP)

Dijon Bourgogne Invest (DBI), l’agence d’attractivité de la métrople dijonnaise vient de fêter sa deuxième année d’existence - elle est née en mai 2022 - et surtout sa première année de plein exercice ; l’occasion de dresser un premier bilan cohérent de son action. Fin 2023, « ce sont 15 dossiers d’implantation aboutis », se félicitent de concert la présidente Catherine Petitjean et Stéphane Bossavit, son directeur.

117 dossiers en portefeuille

Parmi ceux-ci, des dossiers exogènes gagnés, dont celui du groupe éducatif Galileo qui développe sa marque Digital Campus à Dijon (200 étudiants attendus à la rentrée 2024, 12 emplois) ; l’enseigne allemande Heller (machine-outils) qui relocalise sa filiale France sur l’éco-pôle Dijon-Valmy (15 emplois) ou encore la société Vetia (négoce de noisettes, thés et herbes aromatiques) qui réhabilite un entrepôt de 2.500 m² dans la zone Cap Nord pour héberger son centre de distribution.

DBI peut également annoncer la livraison du site Pacifica ou la réimplantation du site Filab sur l’Écoparc Dijon Bourgogne au cours de l’année 2024, et accompagne par exemple la revitalisation du site industriel de l’ancienne chocolaterie de Bourgogne (bureaux, hôtellerie...), ou encore la naissance d’un village d’entreprises sur la zone de Cap Nord, développé par la foncière Proudreed sur plus de 15.000 m², une offre bienvenue alors que la demande de petites surfaces peine à être satisfaite sur Dijon Métropole. Fin 2023, DBI compte un portefeuille de 117 dossiers actifs, dont 69 sont qualifiés « d’opportunité ouverte », sept des projets gagnés, 29 implantations sont en cours, 12 sont des projets aboutis. 36 sont suspendus (30) ou perdus.

60% des projets du portefeuille sont sourcés DBI, issus de prospects dans les salons (dix opérations en 2023, dont le Simi et Santexpo à Paris et le Mipim de Cannes, ainsi que plusieurs opérations sur Lyon). Car si l’Île-de-France constitue un vivier important pour les entreprises exogènes qui s’implantent sur le territoire dijonnais (42% des dossiers sont exogènes), les choses sont moins simples avec la région Aura. DBI se présente comme un « ensemblier », face aux chefs d’entreprise prospectés ou ceux qui envisagent une implantation dans l’enceinte de la métropole dijonnaise, afin de leur éviter de frapper à de multiples portes « Nous devons leur rendre les choses simples », appuie Stéphane Bossavit.

Le recrutement, « un vrai sujet »

L’agence d’attractivité s’efforce aussi de faciliter l’installation des équipes dirigeantes : logement, travail du conjoint... car une partie non négligeable de dossiers aboutis repose sur ces points précis. Enfin, « la dimension RH est très importante », confie Catherine Petitjean, qui pointe la présence d’un bassin d’emploi important, « avec un bon taux de qualification, ce qui est un critère important. Le recrutement est un vrai sujet ».

Fort d’une réputation de ville active, à vocation écologique et dont le maire-président de métropole s’implique fortement, comme le soulignent Catherine Petitjean et Stéphane Bossavit, pour l’accueil de nouvelles entreprises, Dijon métropole aura aussi vu l’arrivée de Savey (solution anti-gaspillage alimentaire portée par une start-up marocaine) hébergée au Village by CA, le centre de R&D de l’entreprise israélienne de foodtech Mediterranean FoodLad (production d’arômes naturels à partir de plantes) au centre de Dijon.

Des typologies d’entreprises en cohérence avec les secteurs prioritaires définis par l’exécutif de Dijon Métropole, qui représentent 40% des dossiers dont DBI a eu la charge : santé (14%) , agroalimentaire (16%), numérique (10%). Même si, se réjouit Stéphane Bossavit, des projets industriels innovants et de l’ingénierie s’intéressent à l’enceinte dijonnaise (16%).

Situation financière saine

Avec 1,248 M€ de subvention, provenant principalement de Dijon Métropole, 505.000 € de fonds propres, DBI présente un résultat net de +168.223 €, en légère progression par rapport à 2022 alors même que les charges, exercées sur une année pleine étaient plus importantes. Une situation financière saine et qui permettra à l’agence d’attractivité de poursuivre son travail au service de l’attractivité du territoire dijonnaise avec un premier effet positif pour la métropole dijonnaise, assure Stéphane Bossavit : celui d’être « revenu sur la carte mentale des investisseurs ».