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Le CHU Dijon Bourgogne se projette à dix ans

Santé. Jeudi 26 janvier, lors de la traditionnelle cérémonie de vœux aux personnels et partenaires, le nouveau directeur du centre hospitalier universitaire, Freddy Serveaux, a dressé le bilan d’une année 2023, qu’il a qualifiée de « dense et riche » et jugée « mouvementée », par François Rebsamen, maire de Dijon, président de Dijon Métropole et président du conseil de surveillance du CHU.

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Photo de François Rebsamen, Freddy Serveaux et Alain Bonnin
De gauche à droite : François Rebsamen, maire de Dijon, président de Dijon Métropole et président du conseil de surveillance du CHU, Freddy Serveaux, nouveau directeur du CHU Dijon Bourgogne et Alain Bonnin, président de la Commission médicale d’établissement (CME) du CHU. (Crédit : DR)

Si l’édile a vanté les mérites de cet établissement « qui se distingue par son exemplarité et qui est classé treizième des hôpitaux français par le magazine Le Point, qui fait référence en la matière », Freddy Serveaux a tenu à rappeler que le CHU n’est pas épargné par les difficultés notamment en ce qui concerne le recrutement de professionnels de santé devenus de plus en plus rares et ce malgré d’importants recrutements réalisés en 2023.

« En janvier 2024, nous comptabilisons 230 personnels en plus par rapport à janvier 2023, dont 50 médecins et 180 professionnels non médicaux. De même, nous avons recruté une dizaine d’infirmiers et infirmières supplémentaires et ouvert 90 nouveaux lits. Enfin, nous avons connu une augmentation de notre activité de soins de 3 % sur un an, ce qui traduit la confiance de la population en notre hôpital ».

600 millions d’euros pour construire l’avenir

Le directeur a ensuite listé quelques réalisations et avancées de l’année. « Il y a l’ouverture des nouvelles urgences pédiatriques et celle des salles multimodales qui incarnent notre haut niveau de technicité... Je pense que notre plateau est aujourd’hui un des plus beaux plateaux techniques de France… À Dijon on peut dire que le verre est au 3/4 plein », s’est-il félicité avant d’aborder l’avenir : « 2024 est la première marche d’une vision à dix ans », faisant ainsi référence au nouveau projet d’établissement « élaborer de manière collaborative ».

Au programme : un schéma directeur d’urbanisme qui devrait se traduire par de nouvelles extensions : « L’œuf bocage, comme on le surnomme est plein. Il est indispensable que l’on construise, non pas pour le plaisir de construire, mais pour permettre aux professionnels d’exercer dans de bonnes conditions et aux patients d’avoir la meilleure prise en charge possible. Pour cela un programme pluriannuel d’investissement de 600 millions d’euros sur dix ans sera débloqué, dont 380 millions sur les cinq prochaines années. C’est la bonne gestion du CHU qui permet cet effort exceptionnel ». « La santé publique sera un axe prioritaire avec un engagement fort pour le dépistage et la prévention », a pour sa part annoncé le professeur Alain Bonnin, président de la Commission médicale d’établissement (CME) du CHU.

« La prise en charge du cancer est le second grand programme hospitalo-universitaire au cœur de notre projet d’établissement, avec notamment l’extension de l’unité médicale ambulatoire de cancérologie. En chirurgie, nous renforcerons notre position de référence. La santé mentale et les neurosciences seront un autre axe fort pour voir naître sur notre territoire une psychiatrie intégrative et moderne. Nous aurons aussi à définir des parcours experts pour permettre une prise en charge globale des patients, de la prévention aux soins personnalisés ».

« La gouvernance interne sera réinterrogée pour coconstruire avec plus de souplesse. Nous poursuivrons également la confortation de nos équipes, avec en ligne de mire la qualité de vie au travail », a ajouté Freddy Servaux avant de conclure par ces mots : « Le CHU de Dijon Bourgogne est le dix-huitième en termes de surface, ce qui le place dans la catégorie des établissements de taille moyenne. Sur la recherche, il est à la hauteur des plus grands et enfin, il a toutes les qualités des petits établissements par sa réactivité. En un mot notre CHU a la taille parfaite ! ».