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Les épiceries ambulantes font leur retour

Commerce. Avec la Barak à vrac, Stéphane Boulanger-Montenot propose un nouveau service d’épicerie ambulante.

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Photo de Stéphane Boulanger-Montenot
Stéphane Boulanger-Montenot dans son camion épicerie ambulante. (Crédit : JDP)

Depuis début décembre, les habitants de Salives, Avot, Léry, Poiseul la Grange, Echalot, Etalante, et Moitron peuvent accéder à un nouveau commerce de proximité ambulant. Au volant de La « Barak à vrac », Stéphane Boulanger-Montenot, 53 ans, propose une centaine de produits avec la particularité de favoriser le vrac et le local.

Après 32 ans au sein des Aéroports de Paris, la crise du COVID a définitivement scellé son avenir : « J’ai toujours voulu faire quelque chose qui pouvait apporter un service aux gens. J’avais le souvenir de l’épicerie ambulante de Monsieur Tout dans mon village d’enfance à Veuxhaulles-sur-Aube. J’ai profité d’un plan de départ d’ADP ». Habitant de Saint-Broing les Moines, Stéphane Boulanger-Montenot a repris les tournées de Rémi Cholez, autre épicier ambulant installé à Bure-les-Templiers jusqu’en 2018.

La proximité : une tendance durable

Dans sa remorque équipée de silos pour le vrac, Stéphane propose donc des produits allant des stylos bille au dentifrice, des légumes secs aux boîtes de conserves, du café aux gâteaux, ou des produits ménagers en mettant l’accent sur la consommation responsable. Pas de produits frais autres que des légumes, pour éviter de concurrencer d’autres commerçants ambulants tels que les bouchers ou les fromagers : « Le plus difficile aujourd’hui, c’est d’arriver à achalander avec des produits locaux. Les producteurs n’ont pas de stock. Pour le moment je démarre. J’adapte mon offre à la demande ».

Cinq jours par semaine, Stéphane s’installe donc dans les villages, une heure ou deux par jour et propose également des livraisons à domicile pour les personnes à mobilité réduite ou les personnes âgées. Une épicerie ambulante qui représente pour Stéphane Boulanger-Montenot un investissement de plus de 35.000 euros.

Cette nouvelle offre devrait très logiquement se développer : en 2022, une étude Sendinblue, spécialiste du marketing digital, et CITE Research, révélait que 44 % des consommateurs interrogés indiquaient effectuer davantage d’achats auprès des petits commerces qu’avant la pandémie, en particulier les plus jeunes (46 % des membres de la génération Z et 51 % des Millenials) et que 92 % des consommateurs envisageaient de maintenir ou d’augmenter leurs achats auprès de leurs commerçants de proximité. Une tendance affinée en mars 2023 par une de Circana qui révélait que les commerces de proximité avaient vu leur chiffre d’affaires augmenter – en moyenne de 48% entre 2019 et 2023.