Une nouvelle centrale solaire aux 36.166 panneaux
Énergie. Le 10 avril marque le coup d’envoi du projet du parc photovoltaïque du « toit du monde occidental », près de l’aérodrome de Pouilly-Maconge, pour une exploitation prévue d’ici 2026.
Réunis devant ce qui n’est encore aujourd’hui qu’un simple champ de verdure entre les communes de Maconge et de Meilly-sur-Rouvres, Yves Courtot, président de la communauté de communes Pouilly-en-Auxois / Bligny-sur-Ouche, Jacques Jacquenet, président de la Société d’économie mixte locale (SEML) Côte-d’Or énergies et du Siceco – dont la SEML est une filiale -, Christine Gochard, directrice générale de GEG EneR (filiale de la SEML « Gaz électricité de Grenoble ») et Bruno Bethenod, président de l’association des maires ruraux de Côte-d’Or, ont signé les statuts de la SAS chargée de construire et d’exploiter la centrale photovoltaïque dite du toit du monde occidental.
Celle-ci est composée à 20% par la communauté de communes, le reste est partagé équitablement entre Côte-d’Or énergies et GEG EneR – les deux entreprises retenues parmi 12 candidatures pour mener à bien le projet. « À l’avenir, le capital pourra être ouvert aux citoyens », précisent l’ensemble des acteurs dans un communiqué. « Nous avions la volonté de valoriser l’espace restant sur ce terrain dans une ambition de transition énergétique », explique Yves Courtot, « c’est un projet emblématique de taille conséquente », complète Christine Gochard.
Ce sont en effet 20 hectares qui seront mobilisés pour accueillir les 36.166 panneaux solaires de la centrale, capable de délivrer une puissance totale de 21 MWc - chaque année, 24 GWh devraient être produits. Selon les acteurs concernés, le projet couvrira la consommation électrique annuelle de 10.675 habitants et évitera l’émission de 11.371 tonnes de CO2 par an. « La production électrique sera en tout ou partie commercialisée dans le cadre d’une boucle locale d’énergies », ajoute Yves Courtot.
En accord avec son environnement
Le projet du parc photovoltaïque du toit du monde occidental, ambitieux, se veut aussi exemplaire envers la biodiversité. En ce sens, diverses mesures seront mises en place : « Compensation des zones humides sur le bassin versant de l’Ouche, mise en place d’un suivi écologique de chantier, gestion des produits polluants, optimisation de la date de démarrage des travaux, pas d’artificialisation des sols, entretien du site (pâturage par des moutons et non broyage / débroussaillage mécanique), mise en place de ruches ». On note également un effet positif sur l’économie locale avec la création d’emplois locaux lors de la construction mais aussi lors de l’exploitation du site.