Collectivités

L’écosystème santé dijonnais s’enrichit d’un nouveau pôle d’excellence

Santé. L’institut de Cancérologie de Bourgogne (ICB) et le Centre de Médecine nucléaire du Parc (CMNP) s’unissent au sein du parc Valmy, à Dijon, pour la création d’un nouveau pôle d’excellence de cancérologie et d’imagerie médicale.

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Photo de la pose de la première pierre
Les élus et les parties prenantes du projet ont posé la première pierre du nouveau pôle d’excellence de cancérologie et d’imagerie médicale dijonnais, qui ouvrira à l’automne 2025. (Crédit : JDP)

Le jeudi 7 décembre avait lieu, en présence des élus et des parties prenantes, la pose symbolique de la première pierre d’un projet « qui incarne l’esprit même de l’optimisme, du progrès, de l’espoir et de l’innovation, estime Nathalie Koenders, première adjointe et représentante du maire de Dijon, François Rebsamen. Un lieu où la recherche rencontre l’innovation, où la technologie rencontre l’humain ». Il s’agit du nouveau pôle d’excellence de cancérologie et d’imagerie médicale de Dijon qui doit « relever les défis de la médecine nucléaire de demain », ambitionne la représentante du CMNP.

Celui-ci s’inscrit alors dans l’écosystème de santé riche de la métropole, participant au renforcement de l’excellence du territoire dans les domaines de la recherche et de l’innovation, reconnue à l’international. « La pose de cette première pierre est l’accomplissement solennel d’un travail collectif », expriment de concert les représentants de l’ICB et du CMNP. L’ouverture du lieu est attendue pour septembre 2025, deux ans précisément après le début des travaux.

Un grand pas dans la lutte contre le cancer

« En 2023, ce sont 433.000 nouveaux cas de cancer et cinq millions de familles concernées partout en France, précise Nathalie Koenders. La lutte contre cette maladie doit rester une priorité ». Et cela semble être le cas : 16 millions d’euros hors taxe sont mobilisés pour la construction de ce bâtiment « concentrant en un lieu unique toutes les expertises et les innovations en matière d’oncologie, hématologie, radiothérapie, curiethérapie et d’imagerie médicale. Il permettra de proposer aux patients une prise en charge coordonnée et personnalisée », expliquent l’ICB et le CMNP dans un communiqué commun.

Care Architecte

L’investissement doit aussi participer à l’acquisition d’équipements de pointe ; le futur site de l’ICB disposera d’un hôpital de jour de chimiothérapie, d’un département de radiothérapie qui comprendra notamment une machine de traitement « unique sur le territoire », d’un département de curiethérapie et d’un département de santé intégrative. Côté CMNP, le pôle devrait disposer de deux scanners TEP et de trois gamma-caméras (sur autorisation de l’Agence régionale de santé), d’un ergomètre d’effort, d’un injecteur automatique de MRP et d’un injecteur de PCI supplémentaires. La création d’un service de radiothérapie interne vectorisée est par ailleurs prévue.

Un bâtiment inscrit dans l’héritage local

Le nouveau pôle d’excellence de cancérologie et d’imagerie médicale s’ancre dans un contexte dijonnais fort et inspirant, en témoignent ses hommages pour les Ducs de Bourgogne et pour Gustave Eiffel, né à Dijon, dont le nom sera engravé sur la façade du bâtiment de l’ICB. « Parler de Gustave et de ses réalisations, c’est parler d’innovation, de pérennité des ouvrages, d’entrepreneuriat, d’architecture, de modernité dans l’exécution, de rayonnement et de mobilité, autant de thèmes au cœur de l’innovation urbaine aujourd’hui », peut-on lire sur le site des descendants de Gustave Eiffel.

Ce sont ces mots qui ont inspiré Laurent Levallois, gérant du cabinet Care architecte en charge du projet. « Le choix d’une teinte beige clair rattache le bâtiment à l’architecture historique de Dijon, explique l’architecte. Sa disposition permet de limiter l’ensoleillement direct et améliorer le confort d’été en limitant le recours au rafraichissement mécanique, ajoute-t-il. L’isolation extérieure, protégée par la pierre, contribue également à l’approche environnementale du projet. Les toitures-terrasses accueilleront des panneaux photovoltaïques qui produiront une partie de l’électricité nécessaire au fonctionnement des machines ».