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IMDEX CCI métropole de Bourgogne

Immobilier. La CCI Côte d’Or – Saône-et-Loire et ses sept partenaires experts en conseils immobiliers ont réofficialiser leur volonté commune de s’unir autour d’Imdex, l’observatoire de l’immobilier d’entreprise de Côte d’Or.

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Photo de Pascal Gautheron
Pascal Gautheron (au centre), président de la CCI Métropole de Bourgogne, et ses sept partenaires experts en conseils immobiliers signent la convention de partenariat qui les unit autour d’Imdex. (Crédit : DR)

Huit, c’est le nombre de signataires qui se sont unis le 20 octobre en faveur d’une convention de partenariat autour de l’initiative Imdex, lancée en 2017 par la CCI Côte d’Or – Saône-et-Loire (Métropole de Bourgogne). Celle-ci doit, dans son rôle d’observatoire, fournir et partager des éléments de connaissance et d’information sur le marché de l’immobilier d’entreprise du territoire.

Il s’agit aussi d’apporter « de la reconnaissance sur le marché de l’immobilier d’entreprise local, en étant aussi un outil de promotion du territoire, explique Amandine Coiffé », représentante d’Imdex. C’est ainsi qu’entrent en jeu les sept promoteurs immobiliers partenaires - Arthur Loyd, BNP Paribas real estate, CBRE Impact, Cushman & Wakefield, Max-Im, ncbc, Noeva immobilier, Voisin immobilier – qui fournissent la « matière première » pour Imdex : la donnée.

« Nous garantissons la confidentialité des informations partagées par les différents partenaires », précise Amandine Coiffé. Il faut garder en tête que ces entreprises restent malgré tout en concurrence. Cette convention de partenariat doit sécuriser le dispositif et inscrire cette démarche collective sur la durée. Il était important de réaffirmer les engagements de tous les partenaires.

C’est la CCI Métropole de Bourgogne qui est chargée de sécuriser, consolider et harmoniser les données, en plus de son rôle d’animateur du groupe de travail qui produira l’analyse partagée du marché. « La Côte d’Or est un territoire d’entrepreneurs, se félicite Pascal Gautheron, président de la CCI Métropole de Bourgogne. Avec Imdex, nous agissons en faveur des entreprises et pour les territoires ».

La métropole dijonnaise joue également un rôle important de cette initiative, « à travers son action développement économique et attractivité (avec son agence Dijon Bourgogne Invest), qui soutient cet outil et ses actions, mais également transmet des informations (notamment sur la partie commercialisation des parcs d’activités) », ajoute la structure pilote.

Une bonne année ?

S’il est encore trop tôt pour établir le bilan du marché de l’immobilier d’entreprise côte d’orien pour 2023 – qui sera rendu public par Imdex au cours du mois de février 2024 – le premier semestre de l’année apporte tout de même quelques enseignements.

Pour le marché des bureaux, Damien Voisenet, représentant de Cuchman & Wakefield, évoque « une année qui s’annonce très bonne. Il s’agit du meilleur premier semestre depuis 2019, symbole d’une attractivité dijonnaise et d’une belle dynamique qui se poursuit », avec près de 17.000 mètres carrés de demande placée ce semestre. 79% de ce marché est locatif, grandement dominé par les petites surfaces – inférieures à 250 mètres carrés. En revanche, les experts observent une raréfaction inquiétante de l’offre neuve.

C’est également le cas pour le marché des locaux d’activités, en forte tension, « qui connait une pénurie plus importante que pour les bureaux et cette tendance s’accentue chaque année », rapporte Florent Puchot, représentant d’Arthur Loyd. Cela se traduit, au premier semestre, par 19.099 mètres carrés de demande placée : « si l’on continue sur cette trajectoire, on peut viser un volume annuel de 38.000 mètres carrés, soit une baisse de 38% par rapport à l’année dernière – 61.130 mètres carrés en 2022 en Côte d’Or », explique la CCI Métropole de Bourgogne.

Enfin, le marché des entrepôts est d’ores et déjà plus actif cette année (13.352 mètres carrés de demande placée) qu’il ne l’était en 2022 – proche de zéro. « Ce secteur compte très peu de transactions annuelles et est donc très senseible aux variations, nuance Amandine Coiffé. Un seul gros mouvement peut impacter l’année entière ». Florent Puchot ajoute : « Les biens ont à peine le temps de se libérer qu’ils sont déjà remplis. » L’absence d’offre sur ce marché provoque une tendance haussière des prix qui n’est, selon les experts, pas prête de s’arrêter.