Carine Beaufils, écrivain, journaliste et assistante parlementaire
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Carine Beaufils, écrivain, journaliste et assistante parlementaire

Dossier spécial égalité.

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Photo de Carine Beaufils
(Crédit : JDP)

Conseillère financier, comédienne, animatrice en Ehpad, journaliste, écrivain… Carine Beaufils, 42 ans est l’une des assistantes du député de Saône-et-Loire Rémy Rebeyrotte : « Quand j’ai vu que le député avait une paire de bottes dans le coffre de sa voiture, je me suis dit que nous avions la même ambition : être proche et utile aux autres ». À Paris, Carine vendait des placements la journée et des places aux spectateurs des théâtres le soir : Petites chroniques d’un TER, Madame Marguerite (adaptation de Jean-Loup Dabadie).

En parallèle, elle écrit : Monsieur le directeur, la chronique d’une ascension sociale dans un monde du travail qui broie les illusions : « Je pensais que dans le mot conseiller financier, il y avait le mot conseiller jusqu’à me rendre compte que nous n’étions que des vendeurs de produits ». En visionnant le film V pour Vendetta, une phrase la marque : « Ne rien dire, c’est être responsable ».

« Choisis un travail que tu aimes et tu ne travailleras pas un seul jour de ta vie. » Confucius.

Aussitôt, elle rédige sa lettre de démission qu’elle adresse aux dirigeants de la banque et au Nouvel Obs… qui lui propose une chronique : ce sera Lettre aux cons. Sa mère, médecin en Ehpad lui fait découvrir son univers : « J’y suis allée sans conviction en réfléchissant dès le premier jour à ce que j’allais écrire dans ma lettre de démission. Une vieille dame devant un ascenseur m’a dit : “Je suis perdue”. j’ai répondu “moi aussi” et j’ai entonné “Tout va très bien Madame la marquise”. On s’est retrouvé à 30. On a créé une chorale ».

De ces huit années va naître J’ai oublié le titre, une galerie de portraits qui dépeint avec humour et beaucoup d’émotion le quotidien de patients atteints d’Alzheimer. Puis survient la crise de la Covid : « Nous avions un chalet dans le Morvan et nous avons décidé de quitter Paris. J’ai trouvé une annonce pour un poste de responsable de résidence senior. J’ai postulé. J’ai été embauchée ».

Un mois plus tard, le député vient déjeuner avec les résidents : « Un mois plus tard, je travaillais avec lui ». Alors qui est Carine Beaufils ? : « Je ne suis pas une politique. Ce qui me motive, c’est de me mettre au service des autres. Je me considère comme un maillon entre le parlementaire et le quotidien des gens ».