Cécile Untermaier, députée de Saône-et-Loire
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Cécile Untermaier, députée de Saône-et-Loire

Dossier spécial égalité.

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Photo de Cécile Untermaier
(Crédit : DR)

Élue députée de Saône-et-Loire en 2012, Cécile Untermaier a mené son combat à l’Assemblée nationale comme elle le menait dans sa carrière professionnelle. Magistrate de formation, secrétaire générale de la préfecture de Chalon-sur-Saône et sous-préfète d’Avallon, elle se présente, à la demande de son prédécesseur Arnaud Montebourg, à la députation : « En 2012, j’étais exaspérée par la politique nationale, par le système qui ne permettait pas d’exister, par les services publics. Je voulais remettre l’intérêt général, la déontologie et l’éthique au coeur du débat. La volonté d’indépendance est essentielle en démocratie. Le législateur est soumis à la pression, aux corporatismes et à la communication. De là découle un empressement qui nuit à la démocratie : les lois ne sont pas évaluées après leur application alors qu’il faut toujours se mettre à la place de ceux pour qui elles sont appliquées. »

« On ne peut pas s’engager sans respect et sans éthique. Je pense que nous avons oublié trop facilement la fraternité dans la devise républicaine ».

Ce que Cécile Untermaier appelle le « Service après-vente », c’est donc dans sa circonscription qu’elle le réalise. Depuis 2012, elle anime des ateliers législatifs citoyens pour débattre avec les associations et les citoyens des lois avant leur adoption à l’Assemblée nationale : « Je pense qu’il faut moins de lois mais plus d’écoute et plus de contrôle, atteindre une République exemplaire. On aura toujours des brebis galeuses mais nous devons incarner l’exemplarité ; écouter les plus puissants comme les plus faibles. Le problème d’un citoyen peut être le problème de toute sa vie. ». Des ateliers législatifs qui ont inspiré d’autres acteurs européens. En 2015, le Parlement portugais, intéressé par les nouvelles méthodes de fabrication de la loi, a convié Cécile Untermaier à présenter les ateliers législatifs citoyens à Lisbonne devant des élus de l’Union européenne : « Il est certain que c’est beaucoup moins visible que d’afficher une action, mais c’est d’une importance capitale parce que cela nous permet d’aller au-delà des corporatismes et l’exécutif doit, sur ce plan, nous ouvrir la porte. »