Charlotte Fougère, adjointe à Beaune et conseillère départementale de Côte d'Or
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Charlotte Fougère, adjointe à Beaune et conseillère départementale de Côte d’Or

Dossier spécial égalité.

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Photo de Charlotte Fougère
(Crédit : LUDOVIC CAULOT- INTUIVE)

Diplômée de Sciences Po Lille, et titulaire d’un master en gestion (Paris I Panthéon-Sorbonne), spécialisée dans l’aménagement et la rénovation du patrimoine, dans l’ingénierie de projets (études de faisabilité, suivi des travaux) et en particulier des équipements culturels, la Charentaise arrive en Côte-d’Or pour superviser les travaux voulus par le nouveau propriétaire du château de Pommard.

La validation fin 2018 des (nombreux) permis de construire coïncide avec l’ouverture de son entreprise, Calice, pour développer des projets qui la font vibrer : vignoble de Saint-Pourçain, celui du Rouennais, le Jura, les vins de Provence… dont elle développe la stratégie oenotouristique.

Après Pommard, alors que la campagne municipale se profile, le maire de Beaune Alain Suguenot la contacte, or « j’ai eu un vrai coup de coeur en arrivant à Beaune. Quand il m’a proposé de m’occuper du développement des projets culturels, autour de la Cité des vins, du stade, des logements… j’ai souhaité m’engager ». Élue et nommée adjointe à la culture et aux grands projets de la Ville de Beaune, également conseillère départementale, fondatrice de l’association Guigone qui regroupe des entrepreneuses de la région beaunoise, la jeune femme a trouvé sa place.

« Je pense donc je crée ». Visualiser ses objectifs, son projet, l’imaginer ça se transcrit assez automatiquement ! Après il faut de l’organisation, du travail, de l’effort. Le fait d’avoir une direction et ne pas se laisser disperser, c’est cela qui permet d’accomplir la finalité.

Être femme en politique, est-ce un obstacle ? « J’ai la chance de travailler dans des environnements que je considère sains et je ne me suis jamais posé la question du plafond de verre. Je ne dis pas qu’on ne sent jamais une forme de misogynie… mais il ne faut pas hésiter à prendre le leadership et à remettre certaines personnes à leur place quand c’est nécessaire. Ma génération (elle a 37 ans), n’a certainement pas les mêmes réflexes que celles qui m’ont précédée car on a grandi avec des codes différents ».