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D’Olympie à Coubertin, Alésia célèbre les JO 2024

Sport. Jusqu’au 30 novembre 2024, le MuséoParc Alésia se transforme en stade olympique pour célébrer le label Terre de Jeux 2024 et le passage de la flamme olympique avec son exposition « Ô Sport, des jeux pour des Dieux ».

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  • Photo de la reproduction de la sculpture Le Discobole
    Reproduction de la sculpture Le Discobole attribuée à Myron. (Crédit : JDP)
  • Photo de plusieurs reproductions
    Des reproductions rythment le parcours. (Crédit : JDP)

Avec son exposition consacrée aux JO2024, le MuséoParc Alésia va résonner jusqu’au 30 novembre aux sons et souffles des athlètes et du sport. Un double pied de nez aux Romains, 2076 ans après la défaite de Vercingétorix et 1630 ans après que l’empereur Théodose décida en l’an 394 d’interdire les Jeux Olympiques. « Au bout de la patience, il y a le ciel », dit un proverbe africain et les Gaulois que nous sommes n’ont manqué ni de patience ni de ciel puisque c’est sur la terrasse du Muséoparc que démarre cette revanche, d’abord par une immersion sonore : la « forêt Olymphonique ».

Cette déambulation aux sons des sportifs et des sports, du souffle de la balle à celui des athlètes, est née de l’imagination du compositeur Stéphane Marin, qui a voulu plonger le visiteur dans une olympiade. Pour lui, il s’agissait de « mettre l’un de nos sens peu sollicité dans le domaine sportif - l’ouïe - en relation avec le sport ». Une immersion ponctuée de témoignages de sportifs sur leur rapport au bruit et, de fait, au silence : « Nous avons couvert presque toutes les disciplines olympiques. Nous avons pu rencontrer et enregistrer des sportifs de haut niveau dans les conditions de pratique de leur discipline ».

Avouant que « si au départ, nous étions un peu des intrus, finalement, toutes et tous ont joué le jeu en acceptant de porter des micros lors de leurs entraînements ». Un parti-pris qui, déjà, inspire Marc Frot, vice-président du département : « Nous avons investi 37.000 euros pour cette immersion, dont 30.000 de matériel. Nous pouvons déjà imaginer d’autres expositions de ce type, comme, par exemple, la reconstitution sonore d’une bataille ».

2000 ans d’histoire

Photo de la piste d'athlétisme
Une piste d’athlétisme mène à l’entrée du MuséoParc, acclamations du stade en prime ! (Crédit : JDP)

« C’est la première fois qu’une exposition se déploie sur les trois étages du bâtiment » explique Laurent Bourdereau, le directeur général du MuséoParc Alésia, à l’origine de ce projet.

Sur les parties hautes, Maud Goldscheider et Mathilde Le Piolot-Ville, les commissaires de l’exposition, ont retracé l’origine des Jeux à Olympie au VIIIe siècle avant J-C, dédiés aux dieux, en particulier à Zeus. Se déroulant initialement sur une seule journée avec une seule épreuve, les Jeux ont progressivement inclus plus de disciplines, excluant les femmes et les esclaves. À travers ce parcours, l’histoire des Jeux Olympiques y est retracée par des textes (le discours de Pierre de Coubertin pour les premiers JO modernes en 1896), des sculptures, des maquettes et une reconstitution numérique du site exceptionnel que fut Olympie, site natal des Jeux, qui avec le passage de la flamme olympique au MuséoParc laissera un peu de cette histoire antique en Côte-d’Or.