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Des investissements massifs face à la sécheresse

Eau. Face à la sécheresse, Le Grand Chalon et Suez ont présenté les mesures de crise lors d’une visite à l’usine de production de Rémigny.

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Photo de Sébastien Martin
Sébastien Martin (Crédit : AG)

Lors d’une réunion à l’usine de production d’eau potable de Remigny, Sébastien Martin, Président du Grand Chalon, Émilie Le Goff, directrice de l’agence Saône-et-Loire Jura Suez, et Julien Piques, adjoint, ont présenté les actions entreprises par les deux entités afin de garantir un approvisionnement durable en eau potable pour tous les habitants du territoire.

Après un arrêté préfectoral de restrictions temporaires depuis le 14 juin sur l’ensemble du département de la Saône-et-Loire, c’est notamment la Saône aval, qui est en état d’alerte ainsi que la Vallée de la Dheune, placée en vigilance, toutes deux sur le territoire du Grand Chalon dont les niveaux des nappes phréatiques sont jugés « bas à très bas » et des cours d’eau dont 17 points sont, début juin, jugés déficitaires et trois en assec total. Une situation qui ne devrait pas s’améliorer d’ici à la fin de l’été.

Moins de perte pour plus d’économies

Face à cette situation critique, le Grand Chalon et Suez, compétents dans la gestion de l’eau potable, de l’assainissement et de la préservation des cours d’eau, ont pris des mesures pour préserver la quantité et la qualité de la ressource avec un objectif : garantir l’accès à l’eau potable pour tous, tout en préservant l’environnement.

En introduction, Sébastien Martin a rappelé qu’en termes de pertes de réseau, le Grand Chalon affichait des résultats au-dessus de la moyenne nationale avec un rendement de 85% (contre 80% en moyenne) : « Alors qu’en France on estime à 150 ans la durée nécessaire pour renouveler le réseau, nous sommes ici autour de 70 ans et nous avons l’ambition de faire encore mieux » a-t-il précisé.

Pour répondre à cette exigence, 10,8 kilomètres de réseau ont été renouvelés chaque année entre 2017 et 2021 pour environ 2,7 millions d’euros de travaux engagés annuellement par la collectivité. Depuis 2016, le montant total des travaux s’élève à 18,8 millions d’euros. De son côté, Suez a également investi dans le renouvellement des canalisations d’eau potable sur le réseau qui lui a été délégué, avec environ 2,5 kilomètres renouvelés chaque année grâce à des investissements de près de 500.000 euros par an.

Des investissements massifs qui vont de paire avec des campagnes de communication sur les éco-gestes à adopter tels que la réduction de la consommation d’eau lors du lavage des véhicules - notamment par la mise en place de solutions de recyclage des eaux usées traitées, réutilisées à des fins non potables.

Pour anticiper les futures pénuries, des études sont en cours pour évaluer la faisabilité de nouvelles sources d’approvisionnement en eau, telles que la recherche de nouveaux points de captage ou le développement de techniques de stockage et de réutilisation des eaux pluviales. Une sobriété qui concerne aussi la consommation énergétique des pompes : « La moitié de l’énergie consommée concerne les pompes de refoulement destinées à la distribution de l’eau » précise Julien Piques.

D’où l’importance d’un réseau le plus hermétique possible. En France on estime à un milliard de mètres-cube annuel la perte des réseaux soit 52 ans de la consommation de Dijon Métropole