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L’Umih 21 a désormais une co-présidence

Côte-d’Or. L’union des métiers et industries de l’hôtellerie (Umih) a renouvelé son bureau le lundi 29 avril à l’Hôtel La Cloche, propriété de Patrick Jacquier, président de l’Umih 21 depuis 2008. Lionnel Petitcolas et Christophe Le Mesnil sont les nouveaux co-présidents de l’organisation patronale.

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Photo de Patrick Jacquier, Lionnel Petitcolas et Christophe Le Mesnil
Patrick Jacquier (à gauche) laisse les clefs de l’Umih 21 à une co-présidence assurée par Lionnel Petitcolas (au centre) et Christophe Le Mesnil. (Crédit : JDP)

Place à la nouveauté à la tête de l’Umih (Union des métiers et industries de l’hôtellerie) 21 où Patrick Jacquier, président depuis 2008, laisse la place à une présidence bicéphale élue pour trois ans composée de Lionnel Petitcolas (président général), jusqu’ici vice-président général et Christophe Le Mesnil (vice-président général). « Ce modèle est dans l’air du temps, s’amusent les deux hommes. Et puis ajoute Lionnel Petitcolas, il y a toujours plus dans deux têtes que dans une seule. En plus, nous sommes complémentaires puisque je suis issu du monde de l’hôtellerie et Christophe (patron du Bal’Tazar et du Melkior, ndlr) de celui de la nuit ».

Recrutement, IA, combat pour une juste Réglementation

Au menu de la nouvelle mandature, plusieurs plats de résistance : les difficultés de recrutement du secteur, l’arrivée de l’intelligence artificielle et la réglementation. « Concernant le recrutement, nous savons que la rupture des heures de travail n’est plus acceptée. Il y a aussi la problématique du logement de nos salariés et celui du bien-être », soulignent les deux présidents. L’acculturation des adhérents à l’usage de l’IA semble également une évidence pour le duo, notamment sur la question du traitement des avis clients, « car rien n’est pire, rappelle Christophe Le Mesnil, qu’un avis laissé sans réponse, qu’il soit bon ou mauvais ». L’IA générative, avec sa capacité de traitement rapide des données, peut être une alliée pour les dirigeants des établissements... à condition de savoir s’en servir à bon escient et de gagner du temps « pour ce qui est vraiment notre métier : le contact, la convivialité ».

Enfin, un des gros points noirs du secteur est celui de la réglementation, notamment vis-à-vis des loueurs privés usagers des plateformes de réservation type Airb’n’b ou Booking. « Les meublés de tourisme nous posent deux types de problèmes, détaille Lionnel Petitcolas. Le premier pour nos adhérents, pour lesquels il s’agit d’une concurrence déloyale ; le second pour nos salariés, qui ne trouvent pas à se loger à proximité de leurs lieux de travail, ce qui au final pèse également sur les recrutements ».

Ce sont donc pour tous ces combats que l’Umih, au niveau national comme sur celui des régions trouve sa légitimité. « Il y a eu une période très difficile durant le Covid, rappelle Christophe Le Mesnil. Moi par exemple j’ai été fermé en tout 18 mois ! Si nous avons pu tenir, c’est parce qu’il y avait une union. Aujourd’hui, nous devons savoir aussi accompagner nos adhérents, par exemple sur les normes environnementales ». « Idéalement, reprend Lionnel Petitcolas, nous devrons devancer les problématiques, être proactifs et proposer des outils et des solutions avant même qu’elles ne se posent à nos adhérents ».

« Une belle continuité »

De quoi réjouir Patrick Jacquier, président sortant et président d’honneur nouvellement élu de l’Umih 21. « Cette présidence incarne une belle continuité, car avec Lionnel, c’était déjà une sorte de co-présidence. Je n’ai pas de conseils à leur donner, sinon celui de la bienveillance et de l’union. Nous sommes à cet égard un exemple parmi les Umih départementales ! »