Humeur

La quadrature du cercle (polaire)

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Emmanuelle de Jesus.

À moins d’être un complotiste fervent, il devient difficile de nier la réalité du réchauffement climatique. De passage il y a quelques semaines en Côte-d’Or, le probable prochain président du Medef, Patrick Martin, a même affirmé à la presse « qu’il n’y avait plus de climato-sceptiques » dans les rangs du syndicat patronal, prouvant que les conclusions du GIEC ont trouvé un écho chez les chefs d’entreprise.

Reste à s’entendre sur les moyens de contrer les effets dudit réchauffement et c’est là que la sémantique entre en jeu. Aux « décroissants » qui scandent que ce combat n’ira pas sans une déconstruction, terme à la mode, du système libéral, le monde politique a répondu par une incitation à la « sobriété » (brider ses radiateurs en hiver, sa clim’ en été) et ouvert à fond les robinets des subventions à la « décarbonation de l’économie ».

Le futur sera donc à l’avion à hydrogène, aux voitures propres, aux matériaux sourcés, aux engrais bio-compatibles et autres matières recyclées qui permettront de continuer à vivre sans la moindre frustration. Mais - et c’est là un principe de bon sens, n’y voyez pas d’idéologie - la meilleure manière de lutter contre les déchets et les gaz à effets de serre est de ne pas en produire...

Nous prônons donc une troisième voie, celle d’une consommation éclairée basée sur un principe simple où nos désirs enfantins d’achats compulsifs s’effaceraient devant un bien commun, la survie de la planète. Consommer moins et mieux, en citoyen et non en victime béate des campagnes de pub. Et résoudre ainsi la quadrature du cercle polaire : préserver l’économie et les ressources. Les ours blancs vous diront merci !