Collectivités

Un budget de la communauté urbaine d’une ampleur inédite

Budget. Le 11 avril Grand Besançon Métropole votait son budget primitif 2024.

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Photo des locaux de Grand Besançon Métropole
(Crédit : Archive JDP)

Avec un montant de 357 M€, le budget primitif de Grand Besançon Métropole s’inscrit dans une tendance haussière : +90 M€ depuis 2020, pour le seul plan pluriannuel d’investissement. « Cela traduit notre volonté d’accélérer encore les réalisations de notre projet de territoire, affirme Gabriel Baulieu, premier vice-président en charge notamment des Finances. Cela passe par un soutien fort à l’économie et à l’emploi, à l’attractivité du territoire, aux transitions et en accompagnement des communes ».

L’année 2024 marque une étape décisive dans la montée en puissance de l’investissement, avec près de 111 M€ de dépenses d’équipement prévues, « et en y ajoutant les restes à réaliser de 2023, ce sont près de 150 M€ de crédits ouverts cette année pour investir. C’est près de 11 M€ de plus qu’au budget primitif 2023 et +24 M€ par rapport à celui de 2022 », précise Gabriel Baulieu, avec des choix de priorisation affirmés, notamment en faveur des mobilités, de l’habitat et de la rénovation énergétique, du développement des énergies renouvelables... « Cet effort en faveur de l’équipement est financé, hors reprise des résultats des budgets annexes, à près de 45 % par l’autofinancement, ce qui constitue un signe de solidité, et à un peu plus de 20 % par l’emprunt ».

Autre axe prioritaire fléché : le soutien à la qualité et la proximité du service public communautaire. « Cela passera notamment par un effort exceptionnel et inédit en faveur des ressources humaines, de 800.000 €, en soutien au pouvoir d’achat des agents, mais également à l’attractivité des emplois publics, qui constituent la moelle épinière de toutes les interventions de GBM, développe le vice-président. Autre choix important, celui de réserver une enveloppe de 1 M€ en fonctionnement, pour soutenir plus spécifiquement les actions en matière d’attractivité et d’animation du territoire, autour des JO par exemple, mais également pour aider nos services à maintenir la qualité du service rendu en faisant face aux effets de l’inflation, qui restent importants ».

Sur le budget 2024, 65 % sont consacrés au fonctionnement et 35 % à l’investissement. L’évolution des dépenses de fonctionnement représente +3,5 %, notamment due à certains postes, comme les assurances, la contribution au service départemental d’incendie et de secours du Doubs (+7 % soit +600.000 €) ou encore la facture énergétique, qui, bien qu’en baisse, reste supérieur de plus de 2 M€ au niveau payé en 2022.

« Cela reste maîtrisé puisque légèrement en dessous de l’inflation, mais au-dessus des objectifs fixés par l’État dans la loi de Programmation des Finances Publiques, qui sont à 2 % et non prescriptifs à ce stade. À ce stade, car il est déjà annoncé que les 20 milliards d’économies à trouver sur le budget de l’État pourraient passer par une ponction sur le budget des collectivités... », s’insurge Gabriel Baulieu. Enfin, en matière de fiscalité, seul le taux de CFE connaîtra une légère évolution pour s’aligner sur le taux moyen national (soit une hausse assez symbolique de 0,19 point) : « la fragilité du panier fiscal, composé désormais de 60 % de TVA, est un vrai point de vigilance à garder en mémoire ».