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Nouveau ministre de la Santé : l’ADMD prend acte

Santé. L’Association pour le Droit à mourir dans la dignité, par la voix de son président, Jonathan Denis, prend acte de la nomination de Frédéric Valletoux comme ministre délégué à la santé ; à ce titre, il sera chargé, entre autres, de suivre le dossier de la fin de vie initié par sa prédécesseure Agnès Firmin-Le Bodo, et de mettre en oeuvre la prochaine loi sur la fin de vie qui remplacera la loi de 2016.

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Photo d'un personnel médical préparant un lit d'hôpital
(Crédit : Freepik)

L’ADMD fera preuve de la plus grande des vigilances quant au respect des engagements pris par le président de la République à plusieurs reprises, notamment lors de la remise des conclusions de la Convention citoyenne.

L’ADMD rappelle à cette occasion les bases de sa revendication en faveur d’une loi de liberté :

  • Un continuum de soins : des soins d’accompagnement pensés dans leur globalité, des soins palliatifs accessibles partout et pour tous, une aide active à mourir encadrée pour ceux qui souhaitent recourir à l’euthanasie et au suicide assisté ;
  • Une aide active à mourir consentie même en l’absence de décès attendu à brève échéance, dès lors que le patient est atteint d’une affection grave et incurable et se trouve en phase avancée ou terminale ;
  • La présence d’un soignant lors de l’aide active à mourir, loin du modèle de suicide assisté de l’Oregon qui ajoute trop souvent du drame au drame ;
  • L’exercice d’une clause de conscience pour les soignants que ne souhaitent pas accompagner les fins de vie.

Les Français sont, depuis très longtemps déjà, favorables à la légalisation d’une aide active à mourir. Depuis plusieurs années à présent, les soignants se déclarent également majoritairement favorables à la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. Le Comité consultatif national d’éthique, depuis septembre 2022, et l’Académie nationale de médecine, depuis juillet 2023, reconnaissent à leur tour qu’il existe une voie éthique pour l’application d’une aide active à mourir.

Plus rien ne devrait empêcher le président de la République – non pas de décider – mais de soumettre aux Parlementaires français (députés et sénateurs ; les conseillers du Cese se sont déjà prononcés favorablement) une loi juste et équilibrée en matière de fin de vie, qui remplacera la loi-impasse Claeys-Leonetti de 2016 et permettra à chacun, arrivé à la fin de sa vie, de décider en conscience de ce qu’il souhaite.