Automobile

L’industrie automobile en route vers la mobilité durable

Automobile. L’annonce du Conseil de l’Union européenne d’interdire les voitures thermiques neuves à partir de 2035 amène les fournisseurs de la filière automobile, largement présent en Bourgogne Franche-Comté, à repenser leur activité en se tournant vers les mobilités nouvelles.

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Le leader des câbles Delfingen
Le leader des câbles Delfingen profite du marché des véhicules électriques. (Crédit : Delfingen)

Delfingen s’inscrit parmi les fournisseurs incontournables de la filière automobile et le virage de la mobilité électrique n’inquiète pas l’entreprise du Doubs, leader mondial des protections de câblages.

« En 2023, nous attendons une croissance de la production automobile mondiale de 3% avec une part plus importante de véhicules hybrides et électriques ce qui signifie + 6% de croissance pour Delfingen et la prise de part de marché. La fin du thermique est une belle opportunité car plus il faut des câblages plus il faut de la protection » explique Christophe Clerc, Vice-Président Exécutif. A Delle, dans le territoire de Belfort, 40% du chiffre d’affaires du groupe Lisi reposent sur l’activité automobile à travers la fabrication de fixations vissées qui trouveront leur place dans les moteurs thermiques.

Confrontée à leur interdiction future, l’entreprise a réfléchi en concertation avec les constructeurs pour transférer ce savoir-faire aux moteurs électriques. Elle a ainsi engagé deux millions d’euros d’investissement dans une nouvelle presse à froid. « Il fallait aussi embarquer des systèmes d’étanchéité sur ces vis donc nous avons investi un million d’euros dans une cellule d’assemblage automatique » détaille François Liotard, directeur général de Lisi Automotive.

De nouveaux équipements qui ont contribué à signer des contrats avec des constructeurs français et allemands. « Nous attendons de recevoir les équipements en 2024 pour les installer et former les équipes pour un démarrage de la ligne en 2025. »

Une région sous le signe de l’hydrogène

A côté de la mobilité électrique, les entreprises s’orientent également vers l’hydrogène comme Gaussin installée en Haute-Saône ou Faurecia dans le Doubs qui a lancé la production de système de réservoirs à hydrogène sur un tiers de l’usine depuis janvier 2023.

Depuis 2018, Faurecia a engagé 300 millions d’euros dans le virage de l’hydrogène. La mobilité durable attire également Fives Cinetic, spécialiste en automatisme et système robotisé en Haute-Saône. Pour se préparer à la fin du thermique, elle prévoit la conception de nouvelles lignes pour le montage de convertisseurs pour les véhicules hybrides ou la fabrication de réservoirs à hydrogène.