La 208 muscle son jeu
Constructeur. Design, nouvelles motorisations électrifiées, autonomie et puissance renforcée de la version 100% électrique : la voiture la plus vendue en Europe évolue pour préserver son leadership.
Un coup à toi, un coup à moi. Le duel dure depuis quatre décennies entre les Peugeot 208 – et les numéros qui l’ont précédée – et les générations successives de Renault Clio. On les retrouve invariablement en tête des immatriculations non seulement en France mais aussi en Europe. Rien de plus logique quand on connait leur niveau élevé de prestations. Une sorte de savoir-faire à la française rarement égalé dans ce segment de marché.
Quelques mois après la Clio, c’est au tour de la 208 de bénéficier d’une cure de rajeunissement pour aborder la deuxième partie de sa glorieuse carrière. Pour dévoiler ces évolutions esthétiques et technologiques, le constructeur a choisi de mettre en évidence la E-208 100% électrique, autre succès commercial puisqu’elle est la voiture électrique la plus vendue en Europe. Le tout sous une robe jaune « Agueda », spectaculaire couleur de lancement, mettant en valeur le travail des stylistes du Lion.
Esthétiquement, la 208 adopte les plus récents codes identitaires de la marque. À commencer par le nouveau et élégant blason Peugeot en bonne place en version XL au centre de l’inédite calandre, elle-aussi touchée par la démesure au point de « dévorer » le bouclier.
Impression visuelle 3D pour cette figure de proue avec des inserts couleur carrosserie. De chaque côté, les feux de jour à LED en forme de triple griffe verticale densifient la face avant et renforcent son agressivité. Les blocs optiques amincis visuellement abritent une triple source lumineuse full LED du plus bel effet sur les finitions hautes.
Comme c’est presque toujours le cas à l’occasion des opérations cosmétiques, les changements touchant la poupe restent plus timides.
On note principalement des feux arrière dont la triple griffe lumineuse abandonne sa verticalité pour passer à l’horizontale au diapason des derniers modèles de la marque. En complément, de nouvelles jantes alliage inspirées de celles de la 408 font leur apparition.
À bord, les évolutions sont limitées. La 208 avait été il y a dix ans la première Peugeot à proposer le I-cockpit. On le retrouve bien évidemment. L’écran tactile central gagne en taille (10 pouces) et il est désormais de série sur l’ensemble de la gamme avec un affichage haute définition sur les finitions les plus élevées.
Idem pour la dalle numérique de 10 pouces derrière le volant réservée aux versions hautes. Des éclairages d’ambiance personnalisables et des selleries renouvelées sont également proposés, tout comme de nouveaux équipements de confort et de sécurité : chargeur de smartphone par induction, lecture de la signalisation routière, surveillance d’angle mort, régulateur de vitesse adaptatif...
Jusqu’à 400km d’autonomie électrique
Les changements majeurs de la « nouvelle » 208 se situent derrière sa monumentale calandre avec une révision d’ensemble de la gamme des motorisations disponibles via des évolutions, des nouveautés et un passage à la trappe. Peugeot a placé sous les projecteurs la E-208 pour mettre en évidence son nouvel ensemble bloc électrique-batterie aux performances en hausse. D’un côté, 115 kW (156 ch).
De l’autre 51 kWh promettant une autonomie conventionnelle de l’ordre de 400 km. Les deux types de chargeurs disponibles permettent de passer de 20 à 80% de récupération d’autonomie sur une borne publique de 100 kW en seulement 30 minutes. À condition de faire l’effort d’acheter le câble optionnel indispensable et de dénicher le point de recharge adapté. Sur une Wallbox, il faut 4h40 et sur une prise domestique classique renforcée 11h10.
Autre nouveauté majeure : deux inédites versions hybrides 48V, élaborées à partir des blocs essence trois cylindres PureTech de 100 et 136 ch de dernière génération, associés à une boite automatique électrifiée à 6 rapports. Les avantages mis en avant par le constructeur sont multiples : réduction de la consommation jusqu’à 15%, couple supplémentaire assurant de meilleures reprises à bas régime et possibilité de rouler en mode 100% électrique la moitié du temps dans la circulation urbaine.
L’offre est complétée par deux trois cylindres essence PureTech de 75 et 100 ch. Le diesel ? Inutile de chercher, il ne fait plus partie du catalogue. Un changement majeur et un virage sans doute définitif. Alors que la Clio restylée arrive dans les concessions, il faudra attendre l’automne pour que son éternelle rivale soit disponible.