Automobile

Renault Twingo : y a d’la joie !

Nouveauté. La quatrième génération de la citadine Renault se réinvente en 100% électrique, tout en reprenant l’ADN de son illustre ainée. Style craquant et qualités pratiques au menu.

Lecture 8 min
Renault twingo
Une inédite Twingo au design rétro-futuriste en forme d’hommage. (Crédits : DR)

« Y a d’la joie et du soleil et du soleil dans les ruelles, y a d’la joie partout, y a d’la joie » : quand on regarde la nouvelle Twingo électrique dévoilée il y a quelques jours, on se surprend à chantonner l’immortel refrain signé Charles Trenet. Rarement une petite voiture, simple et modeste dans l’absolu, a suscité un tel élan de sympathie spontanée. Comme un écho aux réactions enthousiastes provoquées par la toute première Twingo en 1992.

Vouloir ressusciter une des Renault les plus appréciées est un joli coup marketing et constitue une promesse de succès commercial. Exploiter cette veine ne constitue pas une surprise pour Renault sous l’ère Luca De Méo qui, après la R5 et la R4, complète son triptyque rétro-futuriste, selon la terminologie de la marque. L’idée est d’autant judicieuse que le segment A, celui des petites citadines pratiques et accessibles, a été déserté par la plupart des constructeurs, faute de pouvoir mettre sur le marché des modèles conciliant des tarifs compétitifs avec des normes de plus en plus lourdes, complexes et coûteuses. Développée en seulement 100 semaines, la Twingo est le modèle de la marque dont la gestation a été la plus rapide.

La quatrième génération Twingo tient le pari de respecter l’ADN de la première Twingo tout en étant de son époque. D’abord esthétiquement avec ses optiques en demi-lune au bout d’un court capot plongeant, prolongé par un grand pare-brise très incliné, son profil en coin et ses blocs feux arrière répliquant l’éclairage avant. Si sa silhouette reste fidèle à l’original, elle s’en distingue par des mensurations en nette augmentation, passant de 3,44 m à 3,79 m avec un empattement porté à 2,49 m. De quoi lui greffer deux portes latérales supplémentaires dont l’absence constituait un des rares défauts de sa lointaine devancière, facilitant l’accès à bord tout en offrant plus d’espace aux passagers arrière. Par contre, on retrouve l’excellente modularité avec les deux sièges arrière individuels coulissants (sur 17 cm) et inclinables. Cela permet de faire varier le volume du coffre de 205 à 305 dm3 selon les besoins et de charger des objets jusqu’à 2 m de long, le dossier du fauteuil avant droit basculant à l’horizontale sur certaines versions.

À l’image de l’extérieur, l’aménagement intérieur dégage une impression de gaité avec la couleur (rouge, vert, jaune et noir) de la carrosserie sur le haut des contre-portes et la planche de bord (sauf sur le modèle de base), le bloc compteur numérique et la dalle centrale de 10 pouces au graphisme ludique, en série sur l’ensemble de la gamme, tout comme le gros bouton rouge du warning, un des « gimmicks » de la première génération... C’est simple, basique pour ce qui est des matériaux mais aguicheur. À compléter avec des accessoires conçus dans le même esprit de fraicheur.

Sous les 20 000 € pour la version d’accès

Un intérieur simple, moderne et accueillant. (Crédits : DR)

Elaborée sur la plate-forme « AmpR Small » dédiée à la famille Renault 100% électrique, elle est animée par un duo moteur-batterie répondant à sa vocation essentiellement urbaine, constitué d’un bloc électrique de 82 ch (60 kW), compact et léger, associé à une batterie lithium-fer-phosphate, moins chère à produire, de 27,5 kWh autorisant une autonomie conventionnelle jusqu’à 263 km. Sur une wall box domestique, on peut refaire le plein d’énergie en 4h15. Des caractéristiques répondant au cahier des charges d’une citadine. Un pack « advance charge » optionnel permet d’augmenter la puissance de charge à 11 kW et de réduire le temps d’immobilisation à 30 minutes sur une station rapide DC. Renault promet un tarif attractif pour cette offre. Le tout sous réserve de disposer d’infrastructures de recharge de proximité fonctionnelles et en nombre suffisant, ce qui n’est pas toujours le cas en zone urbaine.Elèment apprécié au quotidien par les conducteurs de voitures 100% électriques, la fonction « one pedal » qui permet d’oublier la pédale de frein, en utilisant le puissant frein moteur, jusqu’à l’arrêt complet. Cela rend la conduite plus agréable et plus détendue. En un quart de siècle de présence sur les marchés de 25 pays, les trois premières générations Twingo ont trouvé plus de 4 millions de clients. A celle qui reprend le flambeau de poursuivre l’aventure. Elle en a les qualités. Surtout avec un prix de vente plancher sous les 20 000 € avant la déduction des diverses primes.