Toyota Yaris, la « voiture de l’année » 2021
Récompense. La quatrième génération de la plus française des voitures japonaises, assemblée à Onnaing dans le Nord, a remporté le titre, 21 ans après la toute première Yaris.
En janvier, la Toyota Yaris a été la voiture la plus vendue en Europe. Un succès sans surprise, les différentes générations Yaris ayant toutes été sans exception des réussites commerciales. Le Jury international (59 journalistes spécialisés de 22 pays européens) de « La voiture de l’année » lui a décerné le 1er mars son titre 2021, 21 ans après avoir sacré la première génération Yaris au tout début du XXIe siècle. La Yaris, exclusivement proposée en hybride en France si on excepte l’ultra sportive version GR, était une des deux citadines représentées parmi les sept finalistes avec la nouvelle Fiat 500, désormais 100% électrique. Autre modèle électrique, la nouvelle Volkswagen ID3 qui s’est rapidement hissée en tête du marché européen électrique. Les autres voitures finalistes : Skoda Octavia, Cupra Fromentor, Land Rover Defender et Citroën C4 étant toutes proposées avec un choix de différentes motorisations thermiques, hybrides ou électriques.
Nouvelle plateforme, nouvelle motorisation hybride trois cylindres 1,5 litre associant un moteur thermique essence à un bloc électrique pour une puissance cumulée de 112 chevaux et une boîte automatique à variation continue, spécialité de Toyota : la quatrième génération Yaris progresse sur tous les plans. D’abord en polyvalence, plus puissante, plus habitable avec une longueur portée à 3,94 mètres et un empattement de 2,56 mètres, elle n’est plus une simple citadine mais une voiture tous usages. Un point souligné par le jury. Son comportement routier procurant un agrément supplémentaire a également été mis en avant. La petite est devenue grande.
Pionnière de l’hybridation dans son segment, la Yaris ne s’est pas reposée sur ses lauriers écologiques. Tout en offrant un niveau de performances en nette hausse, elle réussit à baisser ses émissions de CO2 de façon spectaculaire. Un gain de l’ordre de 25% pour se limiter à 87 g/km selon les normes d’homologation (cycle WLTP). Elle se révèle également sensiblement plus sobre avec une moyenne mixte de référence : seulement 3,7 litres (cycle WLTP). Il faut y ajouter un niveau d’équipements disponibles digne du segment supérieur, en particulier en matière de sécurité et d’aides à la conduite avec le « Pack Safety Sense » Toyota, proposé en série : freinage automatique d’urgence avec caméra de détection piéton, lecture de la signalisation routière, maintien dans la voie de circulation, régulateur de vitesse adaptatif, feux de routes « intelligents », affichage tête haute...
La surprise Cupra Fromentor
Cet ensemble de qualités a rallié une majorité de suffrages du jury de « la voiture de l’année ». En particulier des six membres français qui l’ont hissé en tête de leur classement. Sans doute ont-ils été également sensibles à son origine française, les Yaris étant assemblées depuis deux décennies sur le site nordiste de Toyota à Onnaing à proximité de Valenciennes qui emploie plus de 3.500 salariés et d’où sont sorties plus de quatre millions de Yaris en 20 ans. Cette année, l’élection a été relativement serrée et longtemps incertaine, seule la Citroën C4, unique représentante française, a été rapidement hors du coup. À part un juré suédois, aucun autre des 59 votants ne l’a placée en tête.
Elle termine logiquement septième et dernière. La succession de la XM, couronnée en 1990 attendra au moins une année supplémentaire... Avec 266 points, la Toyota Yaris a remporté le titre avec netteté sans pour autant écraser ses concurrentes. Sa dauphine, la « new » Fiat 500, lui concède 26 points. La seconde place de la 500 s’est jouée à un point près face à une outsider, la Cupra Fromentor, plébiscitée par les votants espagnols, terminant sur la troisième marche de ce podium européen. Une grosse surprise pour la toute nouvelle marque sportive de Seat, créée il y a à peine un an. Double déception en revanche pour les deux autres modèles du Groupe Volkswagen finalistes.
La VW ID.3 électrique finit au 4e rang (224 points) malgré un vote national massif des jurés allemands, alors que pour beaucoup, elle faisait figure de favorite. Elle devance la Skoda Octavia, 5e (199 points). Les préférences appuyées des jurys britanniques et russes n’ont pas permis au Range Rover Defender d’éviter la 6e et avant-dernière place (164 points). Mais comme l’a rappelé à juste titre Franck Janssen, le président du jury : « Ce sont les sept meilleures voitures de l’année qui étaient en finale ». Sous-entendu, gagnante ou perdantes, les unes et les autres sont ce qui se fait de mieux actuellement sur le marché, toutes catégories confondues. CQFD.