Deux adresses, en toute exclusivité
Tourisme. Avec Maison 1896 et La Folie de Vougeot, la famille Drouhin et ses partenaires ont souhaité proposer des adresses exclusives, à même de séduire une clientèle en quête d’une « expérience complète », dans des lieux d’exception.
Exceptionnel : le mot est souvent galvaudé à notre époque prompte aux superlatifs. Mais c’est bien celui qui convient pour évoquer La Folie de Vougeot, une tour perchée au milieu des vignes réhabilitée par les familles Drouhin et de Montille, avec un mécène bien connu dans la Côte, le Canadien Gregory Pelling. « C’était un lieu de villégiature des premiers propriétaires, raconte Frédéric Drouhin, président de la maison Joseph Drouhin. On a voulu reconstituer l’esprit des lieux de l’époque (la tour date probablement de 1890, Ndlr), en ayant un rez-de-chaussée avec une salle de dégustation où l’on peut déjeuner ou dîner et au premier étage, et c’est unique en Bourgogne, une chambre avec salle de bain, la seule parmi les 33 Grands Crus où l’on peut dormir, avec une vue à 360° sur tout le vignoble de la Côte. » Boiseries et mosaïques restaurées, textiles somptueux et collection privée unique d’ouvrages sur le vin et la gastronomie en Bourgogne constituent un écrin qui mérite le substantif « d’exception » dans le secteur oenotouristique local.
Diversification naturelle
Plus traditionnelle mais non moins attirante est Maison 1896, un hôtel-restaurant ouvert en janvier dernier dans un bâtiment situé à quelques mètres des Hospices de Beaune appartenant à la famille Drouhin. Rénovée et exploitée par le groupe Mirabel hôtels & restaurants fondé par David Fink, l’adresse veut « offrir une expérience complète aux particuliers qui veulent loger dans un endroit sympathique qui ne ressemble pas à un Marriott, s’amuse Frédéric Drouhin, faire de bons repas – “Slanted door”, le restaurant de Maison 1896 propose une cuisine vietnamienne moderne orchestrée par le chef Charles Phan, Ndlr – et déguster de jolis vins dans une belle cave. C’est un peu dans notre ADN familial de faire vivre et partager ce patrimoine immobilier, ce n’est pas un musée, ce n’est pas figé, il faut que ce soit vivant… »
L’oenotourisme s’inscrit dans une stratégie économique globale, confirme Frédéric Drouhin : « Les clients veulent de plus en plus se rapprocher de la source et avoir un lien direct avec les producteurs. On a la chance d’être une famille, une des dernières en Bourgogne, quatre générations et bientôt cinq à la maison, et c’est cela aussi que les clients souhaitent, ce contact privilégié, se sentir presque faire partie de cette famille. C’est une diversification qui est venue naturellement, après notre expérience réussie en Oregon, mais qui va dans le sens du marché. Économiquement, c’est aussi intéressant car nous avons une structure commerciale qui peut expédier directement vers les États-Unis, c’est un complément de chiffre d’affaires qui est intéressant. »