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La colline de Corton protégée

Réglementation. La loi 1930 protège les sites à la valeur artistique, historique, légendaire, pittoresque et/ou scientifique remarquable.

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Photo de la colline de Corton
(Crédit : DR)

Le ministère de la Transition écologique vient de signer le décret faisant du Nord de la Côte de Beaune un site classé Loi 1930. Une reconnaissance et une protection qui consacrent un paysage jugé exceptionnel pour ses valeurs historiques et paysagères avec, en point d’orgue, l’emblématique colline de Corton.

Une très bonne nouvelle pour l’Association des Climats du vignoble de Bourgogne qui, aux côtés des services de l’État et de ses membres, attendait cette décision avec impatience depuis l’engagement de la démarche en 2013.

Le nord de la Côte de Beaune, composé de sept communes (Aloxe-Corton, Chorey-lès-Beaune, Échevronne, Ladoix-Serrigny, Magny-lès-Villers, Pernand-Vergelesses et Savigny-lès-Beaune), rejoint ainsi deux autres sites déjà classés loi 1930 sur le territoire Patrimoine mondial : la côte méridionale de Beaune et la Montagne des Trois Croix.

Un quatrième devrait bientôt les rejoindre : le nord de la Côte de Nuits, actuellement en cours d’instruction. « Ce type d’outil est primordial pour un site Patrimoine mondial comme le nôtre car il créé des conditions optimums pour la préservation et la transmission du site pour les années à venir. »

« C’est un vrai honneur de pouvoir disposer de ce classement et nous remercions chaleureusement l’ensemble des services de l’état pour le travail colossal accompli. »

Ce classement est aussi une garantie supplémentaire pour la pérennité du vignoble », se félicite Gilles de Larouzière, président de l’association des Climats du vignoble de Bourgogne.

« L’actualité nous l’a démontré il y a quelques années… lorsqu’un éventuel rachat et modification du bois de Corton avait à juste titre fait naître la crainte d’une atteinte irrémédiable à l’identité du terroir et des Climats attenants.

Face à ce type de situation, le site classé donne un cadre où l’identité et l’authenticité du paysage et du patrimoine sont systématiquement pris en compte. Je tiens également à rassurer les vignerons qui s’en inquièteraient : le site classé ne fige pas le paysage au détriment de l’activité viticole dont les pratiques restent encadrées par l’INAO, les ODG, la CAVB…

Il permet simplement d’en préserver les marqueurs historiques comme peuvent l’être les murs et constructions en pierres sèches, les arbres isolés ou les îlots boisés. »