La Saône-et-Loire a fait du développement...
Vin. La Saône-et-Loire a fait du développement oenotouristique un point fort de sa stratégie globale de développement touristique. S’appuyant sur l’ancrage et la notoriété des vignobles de Bourgogne, le département entend structurer une offre riche afin de valoriser les spécificités de ses multiples terroirs.
Le territoire de Saône-et-Loire présente plusieurs sous-vignobles distincts : Les Maranges, qui font partie de la Côte de Beaune et accueilleront la Saint-Vincent en 2026, le vignoble du Couchois (situé entre Autun et Chalon), la Côte Chalonnaise, le Mâconnais, ainsi qu’une partie septentrionale du Beaujolais, incluant les crus les plus au nord comme Saint-Amour et Moulin à Vent.
« Notre stratégie est de faire ressortir la spécificité de chacun de ses terroirs tout en affichant une identité commune », précise Antoine Poirier, chargé de la filière oenotouristique et gastronomique du département de Saône-et-Loire. « Nous avons ainsi mené un travail conjoint avec les différents acteurs de la filière pour fédérer et professionnaliser notre offre oenotouristique, en créant notamment le réseau labellisé Vignobles & Découvertes, le seul label autour de l’oenotourisme en France ». Aujourd’hui, 180 structures présentes sur le Couchois, la Côte Chalonnaise et le Mâconnais sont ainsi reconnues.
« Pour près de la moitié, il s’agit de domaines et caves viticoles proposant dégustations, visites, ateliers ou centres informatifs. Nous avons ensuite des hébergeurs (hôtels, tables d’hôtes), des restaurants et bars à vin qui valorisent les produits locaux, des prestataires d’activité (visites pédestres, à vélo, ou motorisées...), des structures patrimoniales comme des musées et châteaux, dont l’exemple emblématique est la Cité des vins et des climats de Bourgogne à Mâcon, qui offre une porte d’entrée essentielle pour comprendre les vignobles locaux et des évènements comme le Printemps du Cru Viré-Clessé ou Vignobles en Scène dont la première édition s’est déroulée en octobre ».
Le département apporte un soutien essentiel à ce réseau par la mise en place de synergies entre les labellisés, la promotion de leurs offres, et une démarche de professionnalisation (aide à la formation et au développement de l’offre, conseil juridique...). Par ailleurs, un important travail de fond a permis de mieux identifier les clientèles. « Il en ressort une perspective de développement significative vers une clientèle plus jeune et plus urbaine, explique Antoine Poirier. Nous nous rendons compte aujourd’hui que les clientèles plus jeunes sont moins attirées par le discours “beau vignoble et bon vin”, mais souhaitent avant tout vivre des émotions et des activités au sein du vignoble, sans que le produit vin en soit la finalité ».
L’oenotourisme à son appli
Pour satisfaire cette quête d’expérience, le département dispose déjà de nombreuses propositions autour du vin et de la vigne. La stratégie actuelle mise ainsi sur l’amélioration de la communication pour faire connaître ces offres. Deux axes d’amélioration infrastructurelle et numériques soutiennent notamment cette dynamique : l’application « Route 71 », mise en place il y a deux ans et gérée en interne par le département s’adresse autant aux touristes qu’aux Saône-et-Loiriens en proposant des suggestions d’itinéraires (routiers, à vélo, pédestres) et un agenda d’évènements géolocalisés. « Cet outil est particulièrement adapté à la cible des jeunes actifs et aux familles ».
Le département souhaite également faire revivre les anciennes Routes des Vins. « Actuellement, elles manquent d’animation. Le projet à court ou moyen terme est de réévaluer ces itinéraires, afin de les relancer et de développer de nouveaux circuits thématiques à pied ou à vélo ».