Champagne / In Vino

Le centre du monde viticole est à Dijon !

Viticulture. La capitale bourguignonne choisie pour accueillir le nouveau siège de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin.

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JB LEMOYNE

Si la France a perdu ses sous-marins, elle n’a en revanche pas perdu le siège de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin, installé à Paris depuis 1924. Ses 48 états membres en ont décidé ainsi et en accueillant le siège de l’OIV, Dijon sera désormais le centre du monde, du moins en matière de viticulture, avec la satisfaction d’avoir notamment ravi la place à l’État du Texas, candidat mais non membre de l’organisation. Face à Reims et Bordeaux, Dijon était aussi le choix du gouvernement. Dédiée à l’étude des normalisations et des bonnes pratiques en matière de production, distribution et consommation, l’OIV regroupe aujourd’hui un millier de chercheurs, 48 pays et plusieurs pays observateurs.

Un pôle mondial de la vigne et du vin

C’est donc dans les murs de l’hôtel Bouchu d’Esterno, qui sera pour l’occasion rénové par la municipalité de Dijon, que l’OIV prendra ses quartiers dès 2024. Un lieu symbolique construit en 1641 pour le président du Parlement de Dijon, Jean Bouchu, connu pour ses gigantesques réceptions. Si la France peut se réjouir d’avoir conservé le siège de l’OIV, ce ne sera pas non plus sans contrepartie. Le secrétaire d’État au tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne s’est engagé à prendre en charge tous les frais liés à ce transfert et la Région Bourgogne Franche-Comté à participer à la rénovation (estimée à 7 millions d’euros) du futur lieu d’accueil qui restera la propriété de Dijon.

S’il est difficile d’estimer les retombées économiques pour la ville de Dijon et la Côte-d’Or de cette future installation, c’est en revanche, pour le maire François Rebsamen, « une bonne nouvelle pour la métropole dijonnaise qui renforce un peu plus sa position de capitale sur le plan international ». De son côté Marie-Guite Dufay, présidente de la Région BFC s’est réjouie d’avoir désormais « un pôle mondial de la vigne et du vin » tandis que Alain Houpert, sénateur exprimait sa « fierté de la Bourgogne » et François Patriat estimait que « Dijon a su faire valoir ses atouts ». Ce choix de Dijon révèle en tous cas une vérité : en Bourgogne, c’est toujours autour du vin que l’on obtient un vote à l’unanimité !