Les mystères de la Maison Millebuis
Vin. Promouvant les vins de Buxy, la maison Millebuis organise chaque mois des apéritifs-mystère de la Côte chalonnaise.
Comme l’hirondelle fait le printemps et les vendanges, l’automne, l’œnotourisme rime avec été, et soleil. Mais l’activité en plein essor – deux millions de visiteurs en Bourgogne, soit 20% des touristes – a conduit la Maison Millebuis, des vignerons de Buxy à innover avec les apéritifs mystères : « En été, nous organisons des apéritifs sur la Saône. Après le départ des bateaux, il nous fallait une autre formule » explique Caroline Torland, Responsable Œnotourisme et Communication.
Sur le principe des Rave Party, les apéritifs mystère se déroulent dans un lieu… mystérieux : « Les participants s’inscrivent. Quelques heures avant, nous leur envoyons le lieu de rendez-vous ». La formule est toujours la même : une dégustation de vin sur un thème, assortie de six plats élaborés spécialement par Marie Bannelier et Yann Joly de l’Atelier 12h06, le tout relevé d’une activité culturelle : « L’objectif est de faire ressentir toutes les corrélations entre le vin, son rythme, ses identités, le lieu choisi, les plats et l’ambiance culturelle ». Ainsi, les apéritifs dans un cinéma, dans un lieu de Moyen-âge ont déjà séduit les participants en petit comité : « Le prochain – jeudi 1er février – célèbrera Les Années folles. Les lieux sont insolites, donc le nombre de places est limité ».
L’œnotourisme, l’eldorado viticole
Créée en 1931 par une centaine de vignerons, la Maison Millebuis est devenue la figure emblématique de la promotion des vins de Buxy, en Bourgogne du Sud. Au-delà de ses sept millions de bouteilles vendues annuellement et de son chiffre d’affaires de 40 millions d’euros, la coopérative promeut le savoir-faire et la passion du terroir. Elle organise chaque mois des événements, du Marché de Noël aux concerts de rock dans les vignes. Quant à l’œnotourisme, le Lab’tourisme de Dijon estime qu’il peut augmenter de 20% le chiffre d’affaires des domaines, dans un marché mondial flirtant avec les dix milliards de dollars, et des perspectives d’atteindre 29 milliards d’ici à 2030. Le tout dans un secteur où l’on estime que 80% des opportunités restent à exploiter.