Collectivités

1,2 million d’euros pour le GH 70

Haute-Saône. Le Groupement hospitalier de Haute-Saône (GH70) situé à Vesoul a pu acquérir une nouvelle chaîne automatisée pour son laboratoire.

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Photo d'un laboratoire de recherche
(Crédit : Freepik)

Jeudi 21 mars, le Groupement Hospitalier de Haute-Saône (GH70) inaugurait sur son site de Vesoul la mise en service de sa nouvelle chaîne automatisée de laboratoire en présence de Marie-Guite Dufay, présidente de la région BFC et Alexandrine Kientzy-Laluc, directrice du GH70. Ce renouvellement était devenu une priorité pour l’établissement vésulien.

Lancé en mars 2023, il permet l’automatisation de toute la chaîne d’analyse des prélèvements (anticorps ou antigènes) et permet désormais une meilleure prise en charge des patients grâce au raccourcissement du temps de diagnostic : les résultats des analyses sont obtenus en une minute au lieu de dix auparavant. « Cela nous permet d’envoyer les techniciens sur d’autres tâches sans pour autant supprimer de postes ; au contraire puisqu’une technicienne nous a rejoint la semaine dernière », détaille Bianca Balint, médecin biologiste et responsable de service. D’un coût total de 1,178 million d’euros, le projet a été financé en majorité (1,113 millions d’euros) par les fonds européens (FEDER), gérés par la région Bourgogne-Franche-Comté désormais gestionnaire des financements européens.

« À quelques semaines d’un scrutin européen, il n’est pas inutile de rappeler à quoi sert l’Europe, a ainsi déclaré Marie-Guite Dufay. L’Europe est là, à bon escient, et je suis heureuse que la Région Bourgogne-Franche-Comté ait été le messager de l’Europe pour l’hôpital de Vesoul ». L’hôpital de Vesoul avait déjà bénéficié de fonds européens il y a deux ans pour acquérir un nouveau scanner. Là aussi, l’Europe avait été très présente, en mettant sur la table 700.000 euros pour un projet qui en coûtait 713.000.

Si la région n’a pas la compétence de financement des projets liés à la santé, elle peut actionner certains leviers, notamment vis-à-vis de la gestion des fonds liés à l’Europe. Lors de la pandémie de COVID-19, l’Europe a lancé son grand plan de relance REACT EU (Recovery Assistance for Cohesion and the Territories of Europe). 186 millions d’euros ont été débloqués pour la Bourgogne Franche-Comté. La région a choisi d’en affecter plus du quart (47,4 millions d’euros) pour le secteur de la santé, et 26 opérations ont déjà été financées, comme l’arrivée d’un nouveau scanner à Besançon, ou la rénovation des urgences pédiatriques du CHU de Dijon.

Dans les territoires ruraux, la région et l’Europe se sont également coordonnés pour assurer des offres de soin aux quatre coins du territoire. Au titre des programmes de développement rural (PDR) Bourgogne et Franche-Comté 2014-2022, le FEADER a soutenu 27 projets de création de maisons de santé pour un montant de 4,9 millions d’euros. Pouilly-en-Auxois (21), Saint-Claude (39), Lormes (58), Melisey (70), Etang-sur-Arroux (71), Migennes (89) … en ont bénéficié, permettant ainsi d’assurer une offre médicale sur le territoire.