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2.803.977 habitants : la région BFC en panne démographique

Région BFC. L’Insee a publié mi-décembre 2024 les chiffres de la population de référence (2022) de Bourgogne Franche-Comté. La région subit une lente érosion de sa démographie depuis le comptage de 2016 (- 14.361 habitants), avec un solde naturel négatif et un solde migratoire très légèrement positif.

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Évolution de la population entre 2016 et 2022
(Crédits : Insee)

Depuis 2016, dernier comptage réalisé par l’Insee, on comptabilise 14.436 personnes résidentes de moins en Bourgogne Franche-Comté, le territoire subissant de plein fouet un solde naturel (nombre de naissances rapporté au nombre de décès) négatif et ce dans tous les départements. Le plus impacté est la Nièvre avec une baisse de 0,7%, ce pourcentage représentant la perte de 9.180 de ses habitants entre 2011 et 2016 puis 6.862 entre 2016 et 2022. La Côte-d’Or affiche elle un solde naturel équivalent à zéro. Les chiffres positifs du Doubs (+ 0,2%) et du Territoire de Belfort (+ 0,1%) sont des trompe-l’oeil, rapportés à la période précédente (2011-2016), où ils étaient respectivement de +0,5% et +0,3%. La Saône-et-Loire et l’Yonne affichent -0,3% pour l’indicateur sur les deux départements, le Jura et la Haute-Saône -0,2%. C’est au niveau des soldes migratoires (nombre de départs du département rapportés au nombre d’entrées) que les territoires se différencient plus nettement.

Des départements tels que la Côte d’Or ou le Doubs restent en effet attractifs et conservent non seulement leur population, mais parviennent aussi à l’accroître grâce à cet indicateur. La Côte-d’Or passe ainsi de 533.549 habitants en 2016 à 537.577 habitants (+4.364 personnes), la capitale Dijon bénéficiant sûrement d’un report de la population intradépartementale ou intrarégionale puisque la ville gagne 4.851 résidents entre 2016 et 2022.

Variations Notables Entre Territoires

La croissance démographique du Doubs est « comparable à celle observée au niveau national » affirme l’Insee, avec 10.113 habitants de plus depuis 2016 (548.662 vs 538.549 habitants) faisant de lui le deuxième département de la région le plus peuplé après la Saône-et-Loire. Cette progression s’observe aussi dans les intercommunalités des départements concernés grâce à la périurbanisation dijonnaise et bisontine. La Métropole dijonnaise affiche ainsi 258.630 habitants en 2022 (251.897 en 2016) et Grand Besançon Métropole 198.387 (vs 193.187 en 2016), la proximité avec la Suisse et la présence de nombreux transfrontaliers expliquant en partie cette attractivité. De leur côté, Sens et Mâcon acquièrent des habitants grâce à leur proximité respectives avec le Grand Paris. On compte ainsi +1.362 habitants à Sens pour un total de 27.275 en 2022 et +1.332 habitants à Mâcon avec 34.759 habitants en 2022.