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2022, année « record » pour l’électricité

Energie. Marquée par une crise énergétique majeure et inédite, 2022 est une année « record », dont RTE (Réseau de Transport d’Électricité), par la voix d’Elisabeth Bertin, sa déléguée régionale, fait le bilan électrique en BFC.

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Photo d'Elisabeth Bertin
Elisabeth Bertin, à droite, présente le bilan électrique 2022 de la BFC (Crédit : Killian Roblot)

Entre une hausse du prix du gaz qui impacte mécaniquement celui de la production électrique, une crise de la production nucléaire et une baisse de la production hydraulique qui connait son niveau national le plus bas depuis 1976 – pour cause de sécheresse ; l’année 2020 est une année « record » pour le secteur de l’électricité, mais pas pour les bonnes raisons.

Il s’agit effectivement de la production électrique totale française la plus basse depuis 1992 – ayant diminué de 15% entre 2021 et 2022.

Ceci étant, en BFC, « elle reste stable, assure Elisabeth Bertin, grâce à l’augmentation de la production des énergies renouvelables » et ce malgré de fortes fluctuations parmi les filières : l’hydraulique a diminué de 23% tandis que le solaire a augmenté de 63% et l’éolien de 3,8%. L’ensemble des énergies renouvelables représentait alors en 2022 85% de la production régionale, dont 44% d’éolien.

Cette production représente 4,5TWh, soit 23% de la consommation régionale qui s’élevait à 19,6TWh l’année passée. Pour les 77% restants, la BFC peut compter sur la solidarité électrique des régions et pays voisins, notamment le Grand-Est qui produit, lui, plus de deux fois ce qu’il consomme.

Côté consommation

Dans une atmosphère teintée de sobriété énergétique et de fortes hausses de prix pour les particuliers et les professionnels, la consommation électrique régionale a elle aussi connu une forte baisse de 8% par rapport à 2021 ; avec une baisse exceptionnelle de 13% lors de l’hiver 2022.

« Un quart de la baisse s’explique par l’effet météo (des températures douces diminuent le besoin de se chauffer), commente Elisabeth Bertin, mais le reste est dû à l’effet prix et sobriété ». Ainsi, la baisse de consommation est davantage subie que naturelle.

De plus, on observe qu’elle est répartie de manière plutôt inégale dans la région ; avec une forte consommation des zones les plus habitées et actives industriellement comme la Côte d’Or ou la Saône et Loire, et une faible en Haute-Saône ou dans la Nièvre par exemple.

Résultats logiques lorsque l’on sait que 45% de la consommation électrique se fait dans le secteur professionnel et particulier ; 40% dans les PME-PMI et 15% dans la grande industrie.

La BFC reste un territoire florissant pour les énergies renouvelables, et RTE ne s’y trompe pas : un investissement massif d’un milliard d’euros dans les cinq ans est prévu pour le renouvellement du réseau régional, l’accompagnement vers la décarbonisation de la BFC et un meilleur accueil des énergies renouvelables. En 2022, RTE avait déjà une empreinte économique de 74 millions d’euros dans la région.