22 M€ engagés pour la rénovation de la flèche de Sainte-Bénigne
Culture. Rachida Dati, ministre de la Culture, était en déplacement à Dijon jeudi 9 janvier pour inaugurer la crypte de la cathédrale Sainte-Bénigne - en chantier depuis 2020 -, ainsi que pour annoncer d’importants travaux de conservation pour la flèche de l’édifice.
Réouverte au public depuis juillet 2024, la crypte de la cathédrale Sainte-Bénigne, vestige de la rotonde édifiée en l’an Mil, accueillait jeudi 9 janvier la visite de la ministre de la Culture, Rachida Dati. Quatre ans de travaux et 7,9 M€ - entièrement financés par l’État, dont 2,6 M€ au titre du plan France relance - avaient été nécessaires pour rendre à la sacristie la parure du décor de style néo-gothique qu’elle avait au XIXe siècle. « Pour les bâtiments religieux, l’État intervient souvent quand il y a un drame - incendies, intempéries -, mais ce que je souhaite c’est aussi que l’on restaure ce patrimoine. Ces travaux portent déjà leurs résultats : quand on voit le ”avant-après”, on passe quasiment d’une ”cave“ à un lieu sublime, s’émerveille Rachida Dati. À Dijon, cette cathédrale a une place à part. Une place qui justifie des travaux importants qui permettent de faire face à l’épreuve du temps, tout en la rendant toujours plus accessible ». Depuis juillet, la crypte de la cathédrale Sainte-Bénigne a reçu plus de 10.000 visiteurs.
22 M€ pour rénover la flèche
Véritable symbole de Dijon culminant à 93 mètres de haut, la flèche de la cathédrale Sainte-Bénigne est « la charpente en bois la plus haute de France, après celle de Notre-Dame de Paris », rappelle la ministre. Or, aujourd’hui, l’édifice présente des signes de fragilité inquiétants pour sa sécurité et sa préservation. Ainsi, dans la continuité des priorités affichées par le ministère de la Culture - à savoir « la protection, la restauration et la préservation du patrimoine, en particulier le patrimoine religieux » -, Rachida Dati a annoncé que la flèche allait faire l’objet d’une rénovation complète. « La dépose de la flèche débutera en 2026, précise la ministre, une opération exceptionnelle qui mobilisera des savoir-faire rares et précieux ». Les travaux mobiliseront 22 M€ - dont 4,2 M€ ont déjà été versé par l’État à la Direction régionale des Affaires culturelles - sur une durée estimée entre cinq et six ans.
« Ce sont 12 M€ qui sont dédiés chaque année à la sécurisation des 87 cathédrales appartenant à l’État, et 50 M€ sont investis chaque année dans leur restauration, explique Rachida Dati. En région Bourgogne Franche-Comté, cela concerne la restauration du portail occidental de la cathédrale de Sens, la rénovation du bâtiment Sainte-Anne à Besançon, le futur écrin pour le trésor de la cathédrale, ou encore la poursuite des travaux à la cathédrale de Nevers, notamment sur l’abside occidentale. Je veux insister là-dessus et Notre-Dame de Paris nous l’a encore montré récemment, la somme de compétences professionnelles, scientifiques et techniques qui se déploie, c’est un savoir-faire français d’une incroyable force, qui est d’ailleurs envié dans le monde entier. Ces chantiers ne se limitent pas à la préservation du patrimoine. Ils participent aussi au rayonnement culturel et touristique de nos territoires, à leur attractivité ».