250 millions d’euros consacrés aux lycées
Éducation. La présidente de la région BFC a profité de la rentrée pour détailler les actions en faveur des lycées, ainsi que sa politique en faveur des plus fragiles dans un contexte inflationniste : bourses, transports, tarification de la restauration collective...
Ce vendredi 1er septembre, Marie-Guite Dufay, la présidente de la région BFC faisait sa rentrée avec au programme l’exposition des actions de la collectivité territoriale au profit des lycées, compétence exclusive des régions. En 2023 ; ce sont 250,58 millions d’euros qui seront consacrés à ces établissements, alors que 624,5 millions d’euros sont en cours d’usage dans 174 opérations de travaux. « Malgré les restrictions budgétaires, nous ne lâchons rien sur les lycées », a martelé une présidente très en verve sur le sujet.
Parmi ces opérations, dont les livraisons seront pour certaines étalonnées au cours de l’année 2023, plusieurs se démarquent par l’ampleur des travaux et des sommes accordées : 32,7 millions d’euros pour la restructuration du lycée Edgar-Faure de Morteau ; 29 millions d’euros pour la construction du nouveau bâtiment de l’Institut de formation des professions de santé à Besançon ; quasiment 14 millions d’euros pour le regroupement des activités au lycée Georges Colomb de Lure en Haute-Saône, 13,3 millions d’euros pour la restauration de l’internat du lycée La Prat’s à Cluny ou encore 11,845 millions d’euros dévolus à la rénovation des bâtiments de l’administration et de l’externat du lycée Le Castel à Dijon.
Contexte inflationniste
Alors que la hausse des prix de l’énergie, des matières premières et des matériaux pèse sur le budget de la collectivité locale, la région BFC a néanmoins souhaité s’engager dans une politique proactive en faveur des plus fragiles. Ainsi, l’inflation constatée sur les produits alimentaires est d’environ 15% sur l’année scolaire 2022-2023, qui n’a pu être contenue par l’augmentation de 5% votée lors du budget 2023. Il a donc été décidé à compter du 1er janvier 2024 une nouvelle hausse du prix de la cantine limitée à 5%, soit 0,17 euros par repas qui passe à 3,58 euros pour un forfait cinq jours.
Les élèves boursiers seront aidés pour compenser cette hausse : l’aide régionale qui permet déjà « la gratuité de la cantine à près de 6.700 familles et de l’internat à 860 familles » est doublée par la décision de conforter un nouvel échelon de bourse pour les ménages juste au-dessus des plafonds pour obtenir une bourse d’État, leur permettant ainsi d’avoir accès à une aide régionale pour des aides annuelles par élève allant de 130 euros à 160 euros pour un demi-pensionnaire à 250 euros jusqu’à 400 euros pour un interne.
Le tout « avec un engagement très ferme sur la quantité et la qualité des repas servis, a assuré Marie-Guite Dufay. Nous ne transigeons sur rien, avec un maximum de produits locaux et régionaux » - une centrale d’achat est d’ailleurs en cours d’expérimentation sur Besançon et Dijon.
Enfin, une enveloppe exceptionnelle de 200.000 euros existe pour répondre aux situations « délicates » de familles dont les enfants ne sont pas boursiers. C’est en tout un budget de 3,3 millions d’euros qui est consacré à l’aide sociale pour la restauration et l’hébergement des lycéens de la région BFC.
De même, le transport scolaire est gratuitement assuré pour les élèves ayants droits, et des aides sont allouées pour 126.000 élèves concernés au total circulant sur les réseaux TER ou routier Mobigo, ainsi que sur des circuits spéciaux. Plus de 1.500 élèves bénéficient enfin d’aides financières lorsqu’aucun transport n’existe à proximité du domicile. Sur les 3.000 circuits assurés quotidiennement en bus, seul un (à Saint-Claude, concernant 70 élèves) est dépourvu de chauffeur.
Aide aux factures énergétiques
Il est à noter que la dotation en faveur des lycées a augmenté de 16% en 2023 par rapport à 2022 et s’élève à 44,7 millions d’euros, notamment destinés à compenser le coût des énergies dans les établissements. Un fonds spécial de 6,5 millions d’euros a également été mis en place, ainsi qu’une équipe de sept personnes à la région BFC dédiée aux questions énergétiques dans les lycées qui peut intervenir auprès des 129 établissements de la région.
Plateforme régionale des stages
Enfin la présidente et sa vice-présidente Océane Charret-Godard en charge notamment de la formation se sont réjouies de la mise en ligne d’une plateforme régionale des stages de BFC : 1.500 offres à l’heure actuelle dans des secteurs variés, avec une animation en continu et une modération assurées par la région BFC, ainsi que des contenus pédagogiques.
Cette plateforme, accessible notamment via l’outil numérique Eclat-BFC. Il aura fallu deux ans et demi de travail pour rendre cette plateforme opérationnelle : une promesse de campagne à laquelle Marie-Guite Dufay tenait beaucoup, car elle vient pallier « la grande inégalité entre les jeunes, entre ceux qui ont les parents et les réseaux et les autres », a affirmé la présidente en conclusion de cette conférence de rentrée des lycées placée sous le signe de la solidarité.