34 % de trains en plus sur les lignes de l’ouest de la Bourgogne
Région BFC. Lors de l’assemblée pléniaire du 16 mai, la région a voté le premier acte de l’ouverture à la concurrence des services ferroviaires régionaux. Cette première phase concernant l’ouest bourguignon a été remportée par la SNCF.

Conformément à la loi portant sur le nouveau pacte ferroviaire du 27 juin 2018, la région Bourgogne-Franche-Comté a entamé, en janvier 2022, une procédure d’ouverture progressive à la concurrence de son service ferroviaire. « L’ouverture à la concurrence est un sujet qui divise de longue date, nos alliés communistes y sont opposés, rappelle Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne Franche-Comté. C’est toutefois un processus qui s’inscrit dans un contexte européen. Mais derrière cette obligation d’application, notre politique reste de viser une amélioration très forte pour les citoyens, sachant que, par la loi, la région reste seule à définir les contours et la qualité du service public attendu. Dans ce contexte, c’est la SNCF Voyageurs qui a présenté la meilleure offre pour notre premier lot ».
La collectivité a en effet choisi d’échelonner dans le temps cette ouverture à la concurrence, baptisée projet rail 2027, par la définition de quatre lots : « un phasage qui permet une économie de charges de 30 M€ pour la collectivité », explique Michel Neugnot, vice-président en charge des mobilités, des transports scolaires, de l’intermodalité et des infrastructures. Le premier lot, appelé Bourgogne Ouest-Nivernais, comporte les liaisons nord-sud entre Dijon et Mâcon et entre Cosne et Moulins (03), ainsi que les liaisons est-ouest entre Chagny et Nevers, entre Montchanin et Paray et entre Lyon et Moulins.
« Plus de trains, mieux de trains »
Avec cette ouverture à la concurrence, ce premier lot verra d’ici à la mi-décembre 2026 la fréquence des trains augmenter jusqu’à cinq allers/retours supplémentaires par axe, gagnera jusqu’à deux heures d’amplitude supplémentaire sur les liaisons entre Dijon et Nevers ou entre Nevers et Cosne. Quatre liaisons directes sont également prévues : Paray-Dijon, Paray-Chalon, Nevers-Étange-Chalon et Cosne-Moulins, ainsi que des gains de temps de parcours annoncés, de dix minutes entre Paray et Dijon, de 20 minutes entre Montceau et Chalon et de dix minutes entre Le Creusot et Chalon. « Cette opération, c’est ainsi plus de trains et mieux de trains, affirme Michel Neugnot, avec une augmentation de 34 % de l’offre ferroviaire qui sera mise en place sur ce lot Bourgogne-Ouest-Nivernais qui représente 12 % du trafic régional. Cette augmentation de l’offre, qui correspond à un coût supplémentaire pour la collectivité de 7 % (5 M€), devrait s’accompagner d’une hausse future des voyageurs, estimée à au moins 38 % ».
Pour la suite, le lot suivant Paris-Dijon-Lyon, dit PLM du nom historique de l’axe Paris-Lyon-Méditerranée, sera ouvert à la concurrence pour une mise en service fixée au 9 décembre 2029. « Si, sur le premier lot, en dehors de SNCF Voyageurs, nous n’avons eu comme candidat que la RATP qui s’est finalement retirée, ce deuxième lot devrait logiquement attirer davantage et notamment des acteurs privés », argue Marie-Guite Dufay. Enfin, les deux derniers lots intitulés « Étoiles de Dijon et de Besançon » et « Jura-Pied des Vosges » seront ouverts à la concurrence à partir de 2032.