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Aillant-sur-Tholon : Les vitraux de l’église en voie de rédemption

Architecture. La Fondation du patrimoine a retenu l’édifice imaginé par Viollet-le-Duc parmi les 100 premiers à bénéficier de la nouvelle souscription nationale annoncée en septembre dernier.

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Photo de l'église Saint-Martin
Lauréats de la Fondation du patrimoine, l’église Saint-Martin d’Aillant-sur-Tholon et ses 55 vitraux nécessitent près de 390.000 euros de travaux de restauration. (Crédit : JDP)

En découvrant la collégiale Notre-Dame de Semur-en-Auxois à l’occasion des dernières Journées européennes du patrimoine, le Président de la République, Emmanuel Macron, avait promis le lancement d’une grande souscription dont l’objectif serait de réunir quelque 200 millions d’euros en quatre ans pour préserver les édifices religieux des communes de moins de 10.000 habitants.

Photo de l'un des vitraux de l'église
(Crédit : JDP)

En France, près de 3.000 lieux de culte sont, en effet, considérés en péril, faute de crédits suffisants à leur restauration. Vendredi dernier, la Fondation du patrimoine a donc publié la liste des 100 premiers édifices religieux éligibles au dispositif, dans laquelle figure l’église Saint-Martin d’Aillant-sur-Tholon, bourg centre de la commune nouvelle de Montholon.

Construite lors de la seconde moitié du XIXe siècle par Eugène Viollet-le-Duc, resté à la postérité pour avoir conduit, notamment, la restauration de la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay, de la cathédrale Notre-Dame de Paris et de la cité de Carcassonne (Aude), l’église icaunaise nécessite aujourd’hui la mobilisation de 387.000 euros pour réhabiliter ses 55 vitraux « dans un état inquiétant de fragilité ». « Consacrée en 1867, l’église d’Aillant est unique en France, car elle se présente comme une œuvre totale : en effet, non seulement le célèbre architecte en conçoit le plan, mais il en dessine aussi tout le mobilier, ainsi que les objets liturgiques. C’est lui qui fait appel au grand maître-verrier Bazin, qui réalise puis pose les vitraux qui nécessitent aujourd’hui une restauration urgente », explique la Fondation du Patrimoine.

Huit sites retenus en BFC

Deux tranches de travaux ont d’ores et déjà été programmées pour remplacer les plombs, les vitraux et les maçonneries détériorés par le temps. « Il est aussi prévu de reprendre les parements encadrant les baies vitrées, réalisés dans une pierre tendre à présent dégradée. »

En Bourgogne Franche-Comté, sept autres édifices religieux font partie de cette première action de mécénat qui doit permettre aux communes rurales de collecter des subsides supplémentaires, tels que l’église Saint-Médard d’Urcy, en Côte-d’Or, et l’église Saint-Léger de Fertans dans le Doubs. Les dons des particuliers sont soumis à une déduction fiscale qui atteint 75 % jusqu’à 1 000 euros.