Annie Genevard en Côte-d’Or ce vendredi 7 novembre
Côte-d’Or. La ministre de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire centre sa visite sur l’innovation agronomique sur fond de tensions autour d’un rapport du Haut-Commissariat à la stratégie et au plan.
La ministre de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, sera en Côte-d’Or ce vendredi 7 novembre, une visite officielle dont l’objet porte sur l’innovation agronomique et la recherche d’alternatives aux produits phytosanitaires pour la protection des cultures. La ministre débutera sa journée par un échange avec les agriculteurs à la Ferme de Labergement à Moloy, avant de se rendre à l’Unité Expérimentale de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) de Bretenière. Sur ce site, elle est attendue pour découvrir le dispositif Ca-Sys et les avancées de la recherche en matière de réduction des intrants. Ce déplacement, selon le communiqué du ministère d’Annie Genevard, « illustre l’engagement du gouvernement en faveur d’une agriculture durable, compétitive et souveraine ». Ce voyage ministériel intervient peu après la remise d’un rapport de l’Inrae intitulé « Alternatives chimiques et non chimiques existantes à l’usage des néonicotinoïdes ». La mission intervenait dans le contexte du débat parlementaire sur la loi Duplomb, qui prévoyait de réintroduire ces insecticides sous certaines conditions. Commandé en mai par la ministre, le rapport a été remis le 28 octobre. Si l’Inrae estime que la transition vers une agriculture sans produits phytosanitaires « doit être soutenue », le rapport souligne que certaines filières « sont fragilisées par le manque de solutions opérationnelles et disponibles ».
Tensions
Mais un autre rapport pose question dans ce contexte ; celui réalisé à la demande de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, et remis par Clément Beaune, Haut-commissaire à la Stratégie et au Plan, au Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale le mercredi 29 octobre. La publication de ce document est en effet entachée de controverses. Quatre des huit membres du conseil scientifique de L’Inrae ont signé un commentaire critique dénonçant des désaccords sur des « amendements imposés » par le ministère de l’Agriculture. Plus grave, le quotidien Le Monde a rapporté que ces scientifiques ont évoqué des « menaces de sanction » afin que soient minimisés certaines conclusions du rapport du Haut-Commissariat, qui s’est basé sur l’étude de quatre sources de pollutions majeures – les pesticides, les PFAS ou « polluants éternels », le bruit et les particules fines. L’entourage de la ministre a démenti.