Auxerre : La Tour de l’Horloge libérée !
Patrimoine. Recouverte de longs mois par les échafaudages, la « vieille dame », classée au titre des Monuments historiques, a inauguré la fin de ses travaux lors des Journées européennes du patrimoine.
Elle fait la fierté des Auxerrois depuis le XVe siècle et constitue l’un des symboles de l’architecture médiévale en Bourgogne. Située cœur du centre historique, la Tour de l’Horloge et sa flèche culminant à 40 mètres de hauteur ont bénéficié d’un vaste programme de restauration et de mise en valeur. Lancés en juin 2020, les travaux ont été achevés il y a quelques semaines seulement. Selon la direction du patrimoine et de l’aménagement de l’espace public de la ville, « des désordres structurels, des dégradations sur le bâti et les installations techniques » appelaient l’intervention des hommes de l’art afin « de remédier à ces points, d’assurer la sécurité à l’intérieur et à l’extérieur ainsi que la pérennité de ce site ».
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Soutenue par le plan gouvernemental de relance et placée sous l’égide de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) de Bourgogne Franche-Comté, l’opération répartie en sept lots a mobilisé plus d’une dizaine de corps de métier (charpentier, couvreur, menuisier…), nécessitant l’installation d’un impressionnant échafaudage métallique. La sécurité du monument a, quant à elle, été repensée avec l’intégration d’une colonne sèche et de trois accès pompiers en façade. L’enveloppe consacrée aux différentes interventions s’élève à un peu plus de 2,9 millions d’euros.
Au son des cloches
Afin de marquer la fin de plus de deux années de travaux, la ville d’Auxerre avait organisé une inauguration festive et culturelle le week-end dernier, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. En présence, notamment, du préfet de la région Bourgogne franche-Comté, Fabien Sudry, et de la présidente du conseil régional, Marie-Guite Dufay, les habitants de la cité de Paul-Bert ont pu entendre, à nouveau, sonner les trois cloches de la tour, dont l’extraction avait constitué l’une des opérations les plus délicates du chantier. Après avoir été restaurées par une fonderie d’Innsbruck (Autriche), les pièces de 1,4 tonne avaient été replacées par les campanistes de l’établissement Prêtre & Fils installé à Mamirolle, dans le Doubs. Si plusieurs rénovations ont été menées ces dernières années sur des éléments spécifiques, la dernière opération de cette envergure datait du début du XIXe siècle lors de l’incendie de la flèche.