Collectivités

Avec Engrenages, les industriels veulent mettre de l’huile dans les rouages

Formation. Porté par le conseil départemental de l’Yonne, ce dispositif inédit, décliné dans le Jovinien, le Migennois et le Florentinois, vise à proposer un parcours de formation aux bénéficiaires des minima sociaux.

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Avec Engrenages, les industriels veulent mettre de l'huile dans les rouages
(Crédit : Pixabay)

Le constat n’est pas nouveau : L’industrie peine à séduire et à attirer de nouveaux talents, alors même que le nombre de demandeurs d’emploi, et notamment de bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA), reste encore élevé. Une situation qui peut paraître paradoxale tandis que dans le même temps, la vacance des postes pénalise la croissance de nombreuses entreprises du territoire. Afin de faciliter le retour des personnes éloignées de l’emploi vers un parcours de formation, le conseil départemental de l’Yonne met en œuvre, en partenariat avec le Pôle formation 58-89 et l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), un dispositif d’insertion novateur, baptisé Engrenages, qui vise à identifier les personnes susceptibles d’intégrer le secteur industriel.

Les premières réunions d’information avec les organismes d’insertion se sont d’ores et déjà déroulées dans le bassin économique du centre de l’Yonne, où sont recensés près de 2.000 bénéficiaires des minima sociaux. « Il existe aujourd’hui plusieurs dizaines de postes à pourvoir immédiatement dans cette zone, dans des entreprises comme Ertop, Flertex ou CLP Packaging, précise Claude Vaucouloux, délégué général de l’UIMM 58-89. Dans un premier temps, notre objectif est de pouvoir accueillir un premier groupe d’une dizaine de demandeurs d’emploi dans un parcours de formation vers les métiers du soudage, de la conduite de ligne et même de l’usinage, qui sont le cœur de métier de la métallurgie ».

Lever les freins d’un retour à l’emploi

Après cette première étape de sensibilisation à la filière industrielle et aux opportunités de carrière offertes, l’Unité territoriale de solidarité (UTS) du Jovinien-Migennois doit travailler avec les bénéficiaires du RSA à lever, un à un, les freins d’un retour à la vie active en participant à hauteur de 4.000 euros au financement de certaines actions, comme l’aide à la mobilité. Viendra enfin l’ultime étape de formation, assurée par Poinfor et le Pôle formation 58-89, et subventionnée par l’État, le conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, le conseil départemental et le Greta de l’Yonne, dépendant du ministère de l’Éducation nationale. « Nous avons une dynamique à enclencher, un processus que nous souhaitons soutenir, avant de le démultiplier à l’échelle du territoire. »