Collectivités

Beaune, entre problématiques de logements et de mains d’œuvre

Territoire. Avec plusieurs zones d’activité en développement, le territoire de la communauté d’agglomération Beaune Côte et Sud doit relever deux défis : trouver la main d’œuvre qualifiée et lui fournir un logement.

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Photo d'Alain Suguenot
Alain Suguenot cherche l’équilibre entre vieillissement de la population avec un public attiré par son cadre de vie et des jeunes en formation ou jeunes actifs désireux de s’installer sur le territoire. (Crédit : JDP)

La zone d’activités des Cerisières abrite une dizaine d’entreprises mais à termes, une trentaine d’autres suivront. Entre Chassagne-Montrachet et Chagny, le Pré Fleury compte une vingtaine d’entreprises tandis qu’une quinzaine d’autres les rejoindront. Profitant d’un nœud autoroutier, Beaune et ses environs attirent.

« Nous sommes obligés de refuser une entreprise sur deux. Faute de foncier, nous voulons un développement économique qui soit qualitatif. Par exemple, les bornes de recharge, gourmandes en foncier, s’avèrent économiquement peu pertinentes pour le territoire », détaille Alain Suguenot, maire de Beaune et président de la communauté d’agglomération Beaune Côte et Sud.

Toutes ces activités doivent pouvoir trouver des compétences mais peinent à recruter. « Beaune compte autant d’emplois que d’habitants soit 20.000 mais beaucoup viennent d’ailleurs que ce soit Besançon, Chalon-sur-Saône… »

Former et loger

Alain Suguenot souhaite miser sur la formation pour monter en compétences la main d’œuvre locale. Pour ce faire, il veut réunir les acteurs de la formation et les entreprises de son territoire afin d’identifier leurs besoins. « Nous voulons trouver des solutions propres aux entreprises, peut-être avec de la formation interne. »


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Le maire encourage par ailleurs une politique salariale attractive pour retenir les futurs talents sur le territoire. Toutefois, si la main d’œuvre arrive, il faut pouvoir l’héberger. « Le développement économique passe par une politique de formation mais aussi de logement. »

Le maire évoque alors la présence excessive des Airbnb avec 880 logements consacrés, freinant l’activité locative. « Nous bénéficions désormais d’un arrêté préfectoral les soumettant à autorisation. Nous avons ainsi pu refuser 63 logements en un semestre. »

Cette problématique et cette pression se sont peu à peu déportées vers les communes environnantes, faisant grimper le prix du foncier et mobilisant des logements pour les futurs résidents potentiels.