Best of 2024 : retour sur les temps forts du mois de Février
Bilan. Visites présidentielles, innovations, investissements, rachats d’entreprises, sagas de groupes, découvertes de sites industriels... retour sur les grands titres qui ont fait l’actualité de votre journal en 2024. Retrouvez les évènements phares de Février.
Les nouveaux plastiques enfin recyclés
C’est une première en France ! Avec des lignes dimensionnées pour recevoir 30.000 tonnes de déchets plastiques par an, l’équipement affiche des résultats impressionnants : « Nous avons déjà atteint la capacité maximale d’exploitation, témoigne Geoffroy Sécula, directeur général d’E3R, 90% de ces déchets partent en filière de recyclage, le reste est valorisé en énergie. En bout de chaîne, nous avons un taux de pureté de 90 à 98 % ». L’objectif est clair : améliorer la recyclabilité de chaque matière en répondant aux exigences de la filière. Le centre qui s’étend sur 12 hectares aura nécessité huit mois de travaux et plus de 26 M€, dont 19,3 M€ à la charge de l’entreprise à mission Citeo.
SNCF Réseau innove avec la LGV+
Pour la traditionnelle conférence de presse de début d’année de SNCF Réseau BFC, son directeur territorial Maxime Chatard a notamment évoqué un évènement à même de « marquer les esprits » : le projet innovant LGV+. « Une première mondiale, qui consiste à l’installation sur la ligne à grande vitesse Paris-Marseille-Lyon d’un nouveau système de signalisation de type ERTMS (European Rail Traffic Management Système) permettant une augmentation de la capacité de près de 25 % sans nouvelle infrastructure ». Lancé en 2018, ce projet représente un investissement total de près de 820 M€ financés par SNCF Réseau et l’Union européenne (à hauteur de 120 M€).
L’écosystème hydrogène BFC s’invite à Paris
Dans le cadre de sa stratégie régionale, la Bourgogne Franche-Comté construit un écosystème industriel comprenant plus d’une centaine d’entreprises couvrant le plus largement possible la chaine de valeur de l’Hydrogène, allant de la production-stockage aux différents usages (mobiles ou stationnaires...). « Pour répondre à la nécessaire décarbonation de nos sociétés, nous avons décidé ici de miser sur l’hydrogène. Ce choix ne doit rien au hasard, il est le fruit d’une histoire qui commence en 1999 avec les premiers travaux sur les piles à combustible réalisés à Belfort au FC Lab. Depuis la labellisation de la région “Territoire Hydrogène” en 2016, le secteur de l’hydrogène ne cesse de s’élargir et de se conforter en BFC : c’est plus de 100 M€ investis par la région sur la filière sur le territoire », affirme Marie-Guite Dufay, présidente de la région BFC. Une région présente du 30 janvier au 1er février sur le salon parisien Hyvolution pour promouvoir la richesse de cet écosystème au côté de neufs entreprises phares du secteur.
Une année 2024 brûlante pour les filières
Lors de ses vœux - qui se sont déroulés avant les premières manifestations d’agriculteurs en BFC - le président de la Chambre d’agriculture de la Côte-d’Or Vincent Lavier avait pronostiqué les points noirs du secteur, qui se sont révélés être les déclencheurs d’un conflit devenu national : explosion des charges, normes environnementales pour être au diapason de la transition écologique et chute d’attractivité du métier dont les revenus comme les conditions de travail sont des repoussoirs. Il a également souligné les futurs arbitrages qui seront nécessaires autour de la gestion de l’eau, un enjeu vital dans le contexte de réchauffement climatique. En fin d’année, la signature de l’accord de libreéchange du Mercosur remettait les tracteurs dans la rue.
En BFC, le nucléaire pousse comme des champignons
Alors que la semaine des métiers du nucléaire vient de s’achever, l’État par la voix du Préfet de région Franck Robine, la présidente du conseil régional Marie-Guite Dufay et Jean-François Debost, directeur du pôle de compétitivité nucléaire Nuclear Valley, ont tenu un point presse pour détailler le poids du secteur en région BFC et ses perspectives de développement. France 2030 va ainsi injecter 1,2 Mds€ à la recherche et l’innovation appliquées au secteur, et outre le lancement de l’EPR de Flamanville après moultes péripéties, l’arsenal énergétique nucléaire français va également s’enrichir de six nouveaux EPR2 à partir de 2028 (mise en service en 2035), dont deux sur le site du Bugey « à quarante minutes de Mâcon, une heure de Saint-Claude, 35 milliards d’investissement directs et indirects. Autant vous dire que cela va avoir un impact considérable sur tout le sud de la région Bourgogne Franche-Comté », a prévenu Jean-François Debost.