Collectivités

Bonne santé et grands projets !

Collectivités. Dijon Métropole, par la voix de son président François Rebsamen, a réaffirmé ce 23 novembre les orientations écologiques, sociales, économiques et stratégiques du projet métropolitain.

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De gauche à droite : Pierre Pribetich, Président de la SPLAAD, François Rebsamen, président de Dijon Métropole et isabelle Elziere, Directrice de cabinet de François Rebsamen. (Crédit photo : JDP)

À l’instar d’une ville de Dijon affichant un bilan positif et de fortes ambitions pour 2024, Dijon Métropole partage son traditionnel DOB (débat d’orientation budgétaire 2024) dépeignant une situation financière « solide et maîtrisée ». Le conseil métropolitain du 23 novembre abordait alors avec sérénité ses ambitions pour l’année à venir, malgré une forte poussée inflationniste, un contexte économique incertain et des tensions internationales. « Nos investissements sont très élevés, affirme François Rebsamen, on a même une capacité d’auto-financement importante qui s’élève à 60 millions d’euros pour l’année prochaine et une épargne nette de 40 millions d’euros une fois les intérêts des emprunts remboursés. Nous aurons peut-être un recours supplémentaire à l’emprunt à hauteur de 10 millions d’euros, un montant minime largement soutenable ».

Ces investissements seront articulés autour de quatre priorités d’action : la transition écologique ; une stratégie en matière de développement économique de l’enseignement supérieur, « un de nos points forts » ; « être une métropole du quotidien, tourné vers les plus fragiles », en défendant l’objectif « pas un enfant dans la rue » ; et une stabilité des taux d’imposition.

Dijon Métropole se félicite également du rapport d’observations définitives établi par la Chambre régionale des Comptes de Bourgogne-Franche-Comté, globalement positif. « La Chambre est très heureuse et très fière du travail fait en collaboration avec les maires des communes membres sur le pacte financier et fiscal que nous avons adopté, qui nous permet de mutualiser encore un peu plus nos ressources », rapporte François Rebsamen.

Projets ambitieux

Parmi les nombreuses actions menées par Dijon métropole, on note la modification du PLUi-HD (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal Habitat et Déplacements), « pour une meilleure prise en compte et un meilleur ciblage des projets d’envergure », explique Pierre Pribetich, Président de la Société Publique Local d’Aménagement de l’agglomération dijonnaise (SPLAAD). L’implantation du campus Vatel Academy, sur les propriétés du 12 au 18 rue Sully, devrait alors en bénéficier – le lieu accueillera 400 étudiants et nécessitera l’installation de deux équipements structurants. « Il y a aussi l’espoir de l’arrivée de l’annexe du Museum national d’histoire naturelle sur le site historique de Parker », rappelle Pierre Pribetich.

Dijon métropole porte par ailleurs un grand projet de construction d’une centrale photovoltaïques sur le parking du Zénith, qui se heurte pour le moment à des contraintes réglementaires : « la CRE (Commission de régulation de l’énergie) précise qu’on ne peut pas utiliser l’énergie produite à plus d’un kilomètre de diamètre, mais nous on veut le faire pour alimenter le tram, qui fait 22 kilomètres, explique François Rebsamen. On a donc demandé une dérogation ; si tout se passe bien on a dans l’idée de faire fonctionner cette mini-centrale dès septembre 2025 ». Ce projet produirait à lui seul 2,5GWh par an, soit presque un quart des besoins du tramway (12GWh par an). « La centrale coûte six millions d’euros au prix actuel, donc ça risque d’augmenter », prévoit le président de Dijon métropole.

Ce conseil métropolitain était aussi l’occasion d’officialiser l’entrée de l’AER BFC (Agence Économique Régionale) au capital de la SPL Dijon Bourgogne Events, témoignant d’un premier rapprochement entre Dijon métropole et la Région.