Challenger les trajets domicile-travail
Environnement. Du 16 au 22 septembre, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) de Bourgogne Franche-Comté et ses partenaires (la Région, la Dreal et la Chambre de commerce et d’industrie régionale) organisent le premier challenge de la mobilité au travail.
Avec 18 territoires inscrits et engagés à porter le projet pour cette première édition, le challenge de la mobilité a suscité un réel engouement auprès des collectivités de la région qui ont ensuite su convaincre les employeurs de s’engager. Au niveau régional, 71 établissements ont répondu présents. L’occasion de mobiliser leurs collaborateurs autour d’une cause que chacun peut s’approprier facilement.
Cet évènement a un double objectif : réduire l’empreinte carbone des déplacements et prévenir les accidents. « L’idée est aussi de valoriser les solutions de mobilité alternatives et de changer les habitudes de chacun », fait savoir l’Ademe.
Faire changer durablement les habitudes de déplacement
Parmi les premiers inscrits, la CPAM de Haute-Saône expose les motivations de cet engagement : « les questions d’environnement font partie de nos axes forts d’amélioration. Ainsi, après avoir banni les bouteilles en plastique et instauré le recyclage intégral de nos papiers et cartons, nous nous attaquons désormais à l’extension de la dématérialisation pour supprimer le papier à la source. Le sujet des déplacements domicile-travail est l’autre volet majeur de nos efforts individuels et collectifs. En particulier, nous sommes en pleine négociation sociale pour le recours aux mobilités douces soit encouragé à travers des avantages pour les salariés les plus assidus. C’est la raison pour laquelle lorsque nous avons été informés du challenge de la mobilité, nous avons aussitôt décidé de nous inscrire afin de donner une nouvelle caisse de résonnance à nos efforts. Nous avons évidemment incité nos 190 salariés à participer, faisant valoir l’excellente occasion de remettre en cause durant une semaine des habitudes souvent prises de longue date. Je me suis moi-même inscrit avec l’idée de parcourir mes six kilomètres quotidiens en autobus ou en co-voiturage plutôt que seul dans mon automobile », expose Nicolas Perrin, directeur de la CPAM de Haute-Saône.
Selon lui, ce challenge n’a pas qu’un aspect environnemental : « à travers le covoiturage ou tout simplement les échanges de ressentis entre collègues liés à nos trajets quotidiens, ce projet a également une dimension de cohésion interne ».
Un écho à la politique de promotion des mobilités actives
L’agglomération du Grand Sénonais voit dans cette initiative l’occasion de faire résonner sa politique de promotion des mobilités actives, « sujet majeur » d’après son vice-président, Gilles Sabattier.
« Plusieurs aménagements ont été réalisés dans nos communes pour la circulation à vélo et pour les cheminements piétons. Nous avons notamment aménagé des voies cyclables d’Armeau à Saint-Denis-Lès-Sens, qui permettent de traverser notre territoire sur 26 kilomètres le long des berges de l’Yonne. Nous poursuivons naturellement notre réflexion visant au développement des modes de déplacements actifs. L’inscription de notre territoire au challenge de la mobilité correspond donc tout à fait à notre volonté de promouvoir l’usage des transports en commun, du vélo, de la marche et du co-voiturage. Il s’agit, par le biais de ce challenge, de questionner les salariés sur les habitudes de déplacements domicile-travail et de suggérer une alternative à l’autosolisme. »
Outre les distinctions remises à l’échelle de chaque territoire participant, quatre prix régionaux seront décernés : le prix vélo, le prix transports collectifs, le prix territoires ruraux et le prix coup de cœur du jury.